Watteau (1684-1721), la leçon de musique / Skira Flammarion
Seuls véritables et inégalables défenseurs d’Antoine Watteau, capables de décrire, comme personne, les fastes de l’Ancien Régime. Mort à 37 ans, Watteau était loin de la Révolution, et de ses idées mortifères. Il se trouvera bien un républicain, sans aucun scrupule, et ils ne manquent pas, surtout sous la présidence d’Hollande Tartandouille, pour vous dire le contraire. Le texte de l’affabulateur Hollande qui sème la zizanie en Europe, figurant en préambule de l’admirable catalogue, arsouille cet ouvrage fort bien conçu. Prélude en guise de préface de Florence Raymond, attachée de conservation, en charge du département XVIIIe siècle au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. Entretien entre William Christie, directeur musical des Arts Florissants et membre de l’Académie des Beaux-Arts, et Pierre Rosenberg de l’Académie Française. Autres textes de Jean-Pierre Changeux, neurobiologiste membre du Collège de France, Alain Tapié, directeur du Palais des Beaux-Arts de Lille et de l’Hospice Comtesse, Manuel Couvreur, doyen de la Faculté de Philosophie et de Lettres de l’université libre de Bruxelles, Guillaume Glorieux, professeur d’histoire de l’Art moderne à l’université de Rennes, Florence Gétreau, directrice de recherche au CNRS. Je me souviens avoir lu dans le Journal des Goncourt qu’il circulait de très nombreux faux d’Antoine Watteau, dont certains figuraient en bonne place, dans plusieurs musées d’Europe. Qu’en est-il depuis ? Dans l’œuvre d’Antoine Watteau, les experts, comme les beaux esprits qui participèrent à la rédaction de ce catalogue superbe, sont-ils encore capables de discerner les originaux des copies ? J’adore Watteau, et, voir des républicains vanter son œuvre, est un plaisir infini, lui qui chanta si allègrement les plaisirs de la Cour et de sa noblesse. Merveilleuse ironie de l’Histoire !... Avec une liste des abréviations et un index. Palais des Beaux-Arts de Bruxelles jusqu’au 12 mai 2013.