Accueillant Pascal Blache, Claude Aguttes, le priseur qui rentabilise sa salle...
Il n'a peut-être pas tort. S'il devait compter sur les autres, il serait peut-être déçu. Les gens sont si méchants ! Ces soirées électorales sont des machines à flatter les egos de ceux qui les organisent frénétiquement. Normalement la loi interdit aux politiques, hommes ou femmes d'inscrire leur nom sur des affiches, des tracts, etc. Ces discours partisans, dissimulés derrière la volonté de distribuer des vœux de bonne année, permettent aux élus, de constituer l'apologie de leurs réalisations, et de leurs programmes. C'est ce que firent Pascal Blache, dont le pouvoir économique dépend entièrement de la volonté du maire de Lyon, et, Gérard Collomb qui d'une voix très ferme énonça glorieusement chacune de ses réalisations, tant à la mairie qu'à la Métropole, les jugeant toutes meilleures les unes que les autres. Claude Aguttes fit une intervention, selon l'exemple des protagonistes politiques. Il expliqua que tout fonctionnait merveilleusement dans son étude, que les bénéfices amplifiaient, que tout allait bien chez lui, comme dans le meilleur des mondes. Pour terminer, en meublant la longue attente imposée, comme chaque année par le maire Lyon, Claude Aguttes entama quelques pas de danse, peut-être pour s'attirer le bon sort, alors qu'un petit groupe de communistes bloquent toujours les métros, il évoluait à la manière de certaines tribus indiennes d'Amérique du Nord. Il va sans dire que l'absence d'Etienne Blanc fut vécue comme un véritable abandon par tous ses supporters. Il arriva à l'heure des collations révélant un appétit stupéfiant, mais, peut-être légèrement décalé.