Claire Chazal était très mal à l’aise…
Ils étaient installés au bout du parc de l’Elysée, près de grandes frondaisons, là-même, où Depardon produisit les plus moches photographies de toute sa carrière. Pauvre Depardon. Il en a photographié, pendant son déjà très long parcours, des êtres atypiques, des paysans ruinés, des chevaux de retour, des moutons anémiés, des vaches agressives, des coinstots improbables au quatre bouts de la planète, et même dans sa Calade natale. Mais, le portrait de François Hollande Tartandouille demeurera, comme son plus terrible ratage. Quand on a trouvé un chouette coin, pour faire des clichés de merde, faut rien changer. C’est un principe hollandais tartandouillé. Là, on était mauvais. On y retourne. Pour le 14 juillet, le coincoin était dans la mi-ombre. Inréglable pour les caméramen, pourtant aguerris. Claire Chazal avait l’air d’une très vieille femme, oubliée dans un asile de vieux, par des enfants ingrats. Laurent Delahousse ressemblait à un adolescent palot, le jour de sa communion solennelle, étriqué dans son costume. Claire Chazal faisait la grimace. Elle se mordait incessamment les lèvres. Elle avait l’air de penser : « comme il a l’air dépassé ce porcin président… Qu’est-ce que je fais là ? Je m’étais juré de ne plus accepter de jouer la potiche médiatique… » Laurent Delahousse voulait défendre son image, de professionnel intègre, auprès de ses confrères. Pas question de révéler la moindre intimité avec le porcinet tartandouilleur. Laurent déroulait le plan de questions, mis au point avec le service communication de l’Elysée, avec juste ce qu’il fallait d’arrogance, pour ne pas paraître inféodé, à la marionnette élyséenne. Claire Chazal sombrait dans une indolence communicative. Le téléspectateur moyen piquait du nez, dans son assiette dominicale. Qui regarde encore ce genre ringard d’émission inutile ? En tous cas, si vous avez des nouvelles de Claire Chazal, n’hésitez pas. Laurent Delahousse, je ne suis pas inquiet, ses dents rayent tout, même les moquettes. Quant à Hollande Tartandouille, il peut dire des sottises sans sourciller, mais, pas sans se prendre les pinglots dans le tapis. Pour cela, c’est le champion du monde. Avant lui, seul Maurice Baquet, réussissait de tels exploits. Devant le spectacle clownesque d’Hollande Tartandouille, j’ai l’impression qu’il est ressuscité…