Décès de Jacques Truphémus. Françoise Monnet, jamais ne sait...
Elle écrit en charabia bobo, pour ne pas dire bonobo. Un exemple dans la nécrologie de Jacques Truphémus, décédé le même jour que Pierre Bergé : « Lyon a perdu un peintre immense... » Non, désolé. Jacques Truphémus était de taille normale. Françoise Monnet est une rapporteuse. Elle ne sait rien par elle-même. Alors, elle répète ce qu'on lui dit. « Héritier de Vuillard et Bonnard » a-t-elle entendu. Alors, elle vous sert cette affirmation stéréotypée. A Vuillard et Bonnard, il faudrait ajouter Claude Monet, et surtout, le plus influent de ses professeurs à l'école des beaux-arts de Lyon sur sa jeune conscience, Antoine Chartres. La description du personnage Truphémus est à la limite de la caricature : « On ne le reverra donc plus, courbé sur sa canne, la casquette vissée sur sa tête (mais qu'il enlevait chaque fois qu'il croisait une dame), rejoindre pour déjeuner sa table au café Bellecour... » Casquette vissée sur sa tête... N'importe quoi ! On dirait le style vulgaire et gaffeur du plumitif B.G. Jacques Truphémus était malade. Il souffrait beaucoup, en silence. Mais, en fait, Jacques Truphémus était un homme très élégant, en chemise blanche, et costume de grand faiseur, pour assister aux vernissages, où, il était désormais accueilli par de nombreux admirateurs. Une merveilleuse récompense pour cet artiste, longtemps incompris, qui attendit l'année 1990 (il avait alors 68 ans), pour faire à Paris, grâce à l'animateur inspiré de la galerie Claude Bernard, Mr Haim, sa première exposition personnelle d'envergure nationale. Françoise Monnet qui ne vérifie pas ce qu'elle écrit, ne s'épargne pas quelques grossières erreurs. Ainsi, elle écrit : « Prisonnier de guerre dont il était revenu meurtri... » Faux, archifaux ! Jacques Truphémus ne fut jamais prisonnier de guerre. A partir de 1943, il était au STO, en Autriche, avec ses amis lyonnais, André Cottavoz, et Paul Philibert-Charrin. Grave manquement à la vérité historique qui démontre que Françoise Monnet ne connaît pas son sujet. Et l'image du fantôme d'Aimée Truphémus qui : « rode encore sur ses toiles... » Quelle inélégance de vocabulaire ! Françoise Monnet se contredit lourdement, mais, nous ne sommes pas étonnés. Voici qu'elle s'exprime en expert de l'analyse picturale, dont elle n'a pas la compétence : « Jacques Truphémus était un peintre irréductible à toute « école »... » Elle avait commencé par affirmer le contraire, évoquant Vuillard et Bonnard. Je vous passe : « le capharnaüm de son atelier ». Pas assez de rigueur dans le contrôle de ses propos, trop d'emphase stérile, tout ce que Jacques Truphémus détestait, lui, qui ne s'éloignait jamais de la plus vigilante retenue. Décidément, Françoise Monnet est un très vilain exemple, pour les jeunes journalistes.