Denis Vaginay est un adepte du brutalisme artistique
Toutes ses théories à propos de la peinture lyonnaise sont amphigouriques. Elles ne reposent sur aucune étude cohérente. Au contraire, ce sont toujours des à priori coupables. Contrairement à ses puériles affirmations, l'Ecole de Lyon existe, puisque nous comptons en nos rangs une des meilleures écoles des beaux-arts de France, après Paris. Ainsi, la filiation est constante, depuis 1807, minimum, et, Denis Vaginay l'apprendra à ses dépens. Il devra se soumettre à l'idée que l'aventure des arts plastiques à Lyon n'a pas trouvé son élan après la guerre dans les années 60, mais immédiatement à la fin des hostilités par la présence à Paris de Jean Couty, chez Karia Granoff et par les artistes du corespondant de la revue Arts, René Deroudille. A l'inverse des supputations du fanatique Vaginay, l'art à Lyon dans les années 60 n'est pas né d'une génération spontanée. Chacun des artistes présents est lié à l'histoire, ainsi, Marie-Thérèse Bourrat qui suivit des cours chez Jean Couty et dont la force du trait conserve la présence de son enseignement, Evaristo qui s'imposa à Lyon à ses débuts avec le secours du groupe Ziniar, Georges Darodes élève de l'école des beaux-arts, inspiré par l'histoire de France, Pierre Jacquemon qui vécut à New York dans l'admiration des peintres de l'école américaine, Jim Leon proche de l'école de Londres, Philippe Dereux d'abord abstrait, puis, grouillot pour Jean Dubuffet et contructeur d'opéras en épluchures de pommes de terre, Jean Janoir fasciné par les nuagistes et par Viera da Silva, Pierre Montheillet dans la mouvance de l'abstraction lyrique, Madeleine Lambert, élève de René Burlet, longtemps admiratrice de Bram Van Velde, Pierre Combet-Descombes héros du groupe Ziniar, adepte de la Revue Blanche, Robert Pernin surréaliste à la manière lyonnaise, et enfin Max Shoendorff, nourri après son passage à la galerie René Drouin du style de Dado et de Hans Bellmer. Voici bien quelques preuves que les artistes présents au Fort de Vaise dans la grande salle mutilée et parmi les casemates, heureusement préservées par Serge et Jean-Jacques Renaud, sont tous unis à une filiation incontestable. Prétendre le contraire, à seule fin de se faire une place de gourou est un acte de démence qui sera refusée par l'ensemble des amateurs d'art à Lyon. La provocation violente tient lieu de philosophie à Denis Vaginay. Il partage avec Damien Voutay un amour pour tout ce qui est ambigu. Oui, les artistes des années 60 sont les enfants de leurs prédécesseurs actifs dans des groupe comme Ziniar, les Nouveaux, Témoignage ou le Sanzisme. Comment omettre de se revendiquer de la présence apaisante de Louis Thomas célébré à l'aide d'un livre admirable par le poète et galeriste Marcel Michaud ? L'amphicrétinerie de Denis Vaginay et Damien Voutay ne saurait être contagieuse. Il n'y a pas que la grippe. Pensez à vous vacciner contre le terrifique « vaginalisme » ! Amis soyez très vigilants…