Désastre de la Fondation Bullukian, la responsabilité de Jean-Pierre Claveranne et de Georges Képénékian est engagée...
La responsabilité de la ville de Lyon est indéniable. Dans le testament olographe de Napoléon Bullukian que le grand reporter Pierre Mérindol avait publié, en 1987, dans son livre « Lyon le sang et l'encre », on peut lire : « Je soussigné Napoléon Bullukian lègue à la ville de Lyon toutes mes œuvres d'art et collections de toute nature en vue de créer un musée Léa et Napoléon Bullukian, dans le 8e arrondissement. » L'argent pour construire un musée, il y en avait. Je l'ai déjà écrit. Napoléon Bullukian était propriétaire de nombreux appartements et locaux de grande valeur, un peu partout dans Lyon et ses environs. Le professeur Pierre Marion, administrateur des dernières volontés de Napoléon Bullukian, et président de la Fondation avait entrepris la construction d'un bâtiment sur la place Bellecour, près de ce qui fut la très estimable Maison des Ecritures. Sa mort brutale interrompit ce projet qui à tort, ne fut pas immédiatement repris par son successeur, le président Jean-Pierre Claveranne. Aujourd'hui, au contraire, Jean-Pierre Claveranne a vendu la noble demeure de Napoléon Bullukian « La Malmaison » qui fut le siège de tant de manifestations humanitaires et culturelles. Elle est déjà dépecée de ce qui fit son âme (vous pouvez vous rendre sur Internet, sur Interenchères, pour juger de l'ampleur des dégâts accomplis par Jean-Pierre Claveranne). Elle sera détruite dans quelques jours. Responsabilité de Jean-Pierre Claveranne, absolument. Mais aussi, implication de Georges Képénékian qui fut nommé parmi les administrateurs de la Fondation Bullukian, le 4 juillet 1996. Comment, Georges Képénékian, arménien qui se vante d'avoir connu Napoléon Bullukian, ce qui est faux, a-t-il put laisser faire cette action abjecte ? Cette vente de la Maison de Napoléon Bullukian, et de ses collections d'œuvres d'art, est une insulte à toute la communauté arménienne, à son parcours déterminé dans un travail opiniâtre, pour obtenir une intégration exemplaire. En lisant les statuts, je découvre que cette vente est légale, immorale pour le souvenir du jeune arménien courageux, de l'homme de cœur, du généreux mécène que fut toute sa vie, Napoléon Bullukian. Oui, mais légale. L'article No11 dit en effet, à propos de la dotation : « La dotation qui provient d'une donation et d'un legs faits par Monsieur Napoléon Bullukian à la Fondation de France est composée de biens meubles et immeubles et évaluée à une somme de.....(Nous ne connaissons pas la somme. Il n'y a pas de chiffres.) Tous les biens constitutifs de la donation initiale sont aliénables. Le produit de leur éventuelle cession demeure néanmoins définitivement affecté à la donation quel que soit son remploi. » Nous sommes bien d'accord. Le chèque qui sera fait par Me Anaf ou par ses associés sera libellé au nom de la Fondation Bullukian. Il ne sera pas extravagant. Il ne permettra pas d'entreprendre de gigantesques travaux, pour la réalisation de l'édifice prévu par le professeur Marion. Nous sommes bien d'accord. Où est cet argent ? Je pose la question. De plus, il est faux d'écrire dans les statuts que la dotation fut attribuée à la Fondation de France, puisque dans son testament Napoléon Bullukian léguait ses œuvres d'art à la ville de Lyon. La ville de Lyon et son maire Gérard Collomb, doivent rendre des comptes, leur réputation est engagée par la présence de Georges Képénékian, Premier adjoint, au sein du Conseil d'Administration de la Fondation Léa et Napoléon Bullukian.Tout ceci sent le remugle. L'argent n'est pas bon conseiller. Jean-Pierre Claveranne doit faire la clarté sur ces affaires. J'espère que les véritables enquêteurs impartiaux que sont les journalistes de Médiapart feront leur devoir...