François Bayrou ou comment un Tintin ridicule en vint à épouser l'attitude d'un méchant faquin.
La journée du 22 avril 2012, premier tour de l'élection présidentielle sera-t-elle la date de la fin de la carrière politique de François Bayrou ? Cet éternel candidat à l'élection présidentielle qui imagina les plus catastrophiques alliances, souvenons-nous de l'appel qu'il lança à Ségolène Royal en 2007. Ainsi donc François Bayrou n'est pas propriétaire des voix qui se portèrent sur lui. Elles viennent de tous les horizons qu'il tenta de circonvenir. Maladroitement. Pitoyablement. Accumulant une multitude de camouflets justement évoqués dans les Guignols sur Canal +. Hélas, la politique de François Bayrou ressemble à celle d'une marionnette, d'une girouette qui tourne casaque au premier zéphyr. Les Français ont enfin compris qui il était. Un politicard peut être pire que les autres, porteur de divisions et surtout nourri par une sotte suffisance infinie. N'oublions-pas parmi les bêtises dont il fut capable, sa puérile volonté de réformer la loi Fallou lorsqu'il était ministre, qui jeta dans la rue des milliers d'enseignants justement préoccupés par cette décision irréfléchie et intempestive. Tant d'échecs, tant de revirements incongrus, tant d'opportunisme, me font craindre pour la suite de sa carrière politique. Mauvais berger pour les Français, il serait peut-être un bon pâtre pour les troupeaux de moutons aveyronnais. Il restera comme l'homme politique qui décida avec une bassesse de valet d'une république nourrie d'attitudes abjectes, de se prononcer pendant le second tour de l'élection présidentielle de 2012 après le débat télévisé entre Hollande et Sarkozy. Une manière de courir après le futur vainqueur de la présidentielle, s'il est vrai que ce genre de duel décide du résultat d'une élection. Cette manière caricaturale d'agir en politique restera la signature d'un esprit tordu et torturé que les Français rejettent désormais dans la marge de la vie politique nationale, ne lui permettant plus de solliciter une fois encore leurs suffrages.