Gérard Collomb, sénateur-maire socialiste de Lyon, serait-il le spécialiste des inaugurations de travaux inachevés ?...
Aussi, il est prêt à tout. Fébrile, la voix aux limites de la rupture, mais bronzé, comme un sarkozyste tropézien, il inaugure depuis quelques jours, à tour de bras. Honorer ses responsabilités de premier citoyen de la ville, il s'en moque largement. Ainsi, il était absent pour les obsèques de l'architecte Didier-Noël Petit, et plus grave, pour celles de Madeleine Rocher-Jauneau qui administra le musée des beaux-arts, pendant près de trente ans. Revenu du pays du soleil, Gérard Collomb est à fond dans la campagne électorale. Contrairement à ce qu'il prétend. Il a tellement la trouille d'être déjugé par les électeurs qu'il devance la fin de tous les travaux. Mon bilan, mon bilan s'écrie t'il, en se frappant sur la poitrine. L'avenue de Birmingham est encore en jachère. Gérard Collomb la considère, comme méritant un discours officiel. Vite, vite, et hardi petit. L'aménagement des berges de Saône est à l'état de tranchées laides et dangereuses. Vite, vite, hardi, mon gaillard. Inaugurons. Inaugurons. Et en avant, pour la machine à se reluire le cuir. Je suis le plus beau. Je suis le meilleur. J'ai choisi les architectes, les artistes les plus audacieux. Gérard Collomb se gargarise. Rendez-vous compte, pour le socle de la pseudo monumentale statue de Michael Elmgreen et Ingmar Dragset, une sorte d'Adam en portant un autre au tombeau, on a utilisé de l'acier Corten. Gérard Collomb s'extasiait un matériau nouveau, du neuf, merveilleux, merveilleux... Mais, pauvre esprit inculte... Les sculpteurs utilisent l'acier Corten, depuis la fin des années cinquante, et abondamment. Et cette sculpture, si on écoute le socialiste Gérard Collomb, il s'agit d'art monumental. Malheureux, Gérard Collomb, il n'a aucune connaissance de la statuaire dans l'espace publique. Une pièce de 3 mètres, n'est pas de l'art monumental. En aucune façon. Il s'agit du geste empirique de la part d'un homme qui entreprend en solitaire, en autocrate absolu, comme son ami François Hollande. Une fois encore, Gérard Collomb a manqué d'ambition. Comme Hollande amplifie la dette de la France, Gérard Collomb creuse la dette de la ville de Lyon. D'où vient l'argent ? Combien avons-nous encore, d'emprunts « toxiques » non remboursés ? Les contribuables veulent voir le montant des factures des travaux engagés dans la rénovation du tunnel sous la Croix-Rousse et de l'avenue de Birmingham, dans l'aménagement des quais et du Pont Schumann, pour le reconditionnement des berges de Saône et l'installation du Pont Raymond Barre, et les modifications de la rue Garibaldi. Combien ces travaux titanesques coûtent-ils ? Comment, Gérard Collomb paiera-t-il les factures ? Si, Michel Havard est élu, dans quel état, trouvera-t-il les caisses de notre vieille Cité ? A combien chiffre-t-on, d'ores et déjà, le déficit budgétaire de Gérard Collomb ? Oui, combien, pour ses travaux faits et défaits, ces ouvertures et fermetures de voies routières ? Combien pour la sotte idée qui consistait dans l'aménagement de jets de vapeur, pour rafraîchir les quelques auditeurs présents, devant notre palais de Justice ? Combien, pour les agapes servies au public, comme une tentative de corruption électorale ? Gérard Collomb est parti à la pêche aux voix. Cette inauguration sans envergure, où n'étaient présents que les réquisitionnés du système municipal : Georges Képénékian, Richard Brumm, Pierre Budimir, Jean-Louis Touraine,Thierry Raspail, Bruno Dumétier, etc. Et, le délirant préfet, Jean-François Caranco, que je me suis permis d'interpeler, pour lui demander qui payerait ces innombrables factures. Les hommes politiques organisent sur l'agora des interventions publiques, pendant lesquelles, contrairement aux règles de la Démocratie républicaine, ils voudraient ne pas être interrogés. Jean-François Caranco se comportait, comme un véritable amateur d'art. Alors, que tous les choix sont ceux de Jérôme Sans qui fit ses preuves à la tête du Palais de Tokyo, lorsque son président d'honneur était mon regretté ami, Pierre Restany. Nous ne pouvons plus supporter, ces discours interminables, imposés par des bavards racoleurs, comme Gérard Collomb et Jean-Jacquers Queyranne. Soyez inquiets, ils reprendront bientôt leurs vices outrageants, pour le vernissage de la biennale d'art contemporain, à la Sucrière. Il est temps que Gérard Collomb rende des comptes sur sa gestion de la ville de Lyon. Les électeurs lyonnais ne supportent plus les manipulations et les mensonges, de cet adepte des postures politiques empruntées à un maître en la matière, la marionnette François Hollande...