Illégale ! La vente aux enchères, samedi 27 septembre, des œuvres d'art de la collection Napoléon Bullukian est illégale...
Membre du Conseil d'Administration de la Fondation Bullukian, depuis 1996, Georges Képénékian a entériné par un vote, toutes les décisions de cette institution prises par l'intermédiaire de son président, Jean-Pierre Claveranne. Nous évoquions hier, les statuts de la Fondation Bullukian. Nous disposions d'une formule préparatoire à celle qui est présentée sur son site internet. Ils furent modifiés, en 2011, par Jean-Pierre Claveranne à l'issue d'une réunion du Conseil d'Administration. L'article No11 est devenu l'article No 13, mais, le contenu ne change pas. Dans les attributions de la Fondation Bullukian, il y a la défense de la cause arménienne. Je pense que la communauté arménienne ne sera pas très heureuse d'apprendre que vendue, dépecée, la « maison du père », la vénérable Malmaison de Napoléon Bullukian sera démolie dans les jours qui viennent. Quelle ingratitude ! Quelle humiliation pour le souvenir de Napoléon Bullukian, et du professeur Pierre Marion. J'ai honte pour Georges Képénékian qui se comporte, comme un redoutable traître. N'y aura-t-il pas un seul arménien, pour se révolter, contre cette situation d'abus de confiance ? Quant à Jean-Pierre Claveranne son courage ne fait pas l'unanimité. Certains le surnomment « Toutou-chien-chien ». Pourquoi, la vente de samedi est-elle illégale ? Parce qu'elle ne respecte pas le testament de Napoléon Bullukian. Les tableaux sont la propriété de la ville de Lyon. Son maire en est le garant. Je connais assez bien le contexte. J'avais l'honneur de figurer dans le premier carré, autour du professeur Pierre Marion. J'étais présent, lorsque Jean-Pierre Claveranne accompagné de son épouse, effectua sa première visite de la Malmaison. Il s'extasiait devant les lits chinois qu'il fait vendre à l'encan. Curieux personnage. La vente est illégale, parce que les tableaux, et tous les objets contenus dans la Malmaison n'appartiennent pas à la Fondation. Dès lors, elle ne peut les vendre. Napoléon Bullukian par testament les donna à la ville de Lyon qui a reçu l'ensemble des collections avec à sa charge, l'engagement de créer un musée, Léa et Napoléon Bullukian. Aucun document public ne démontre une modification de cet état de fait. La ville de Lyon, et son représentant, Gérard Collomb, sont les uniques propriétaires des œuvres d'art proposées à la vente samedi prochain. Ainsi, aucune œuvre ne peut-être vendue, par aucun moyen légal que ce soit directement, ou par l'entremise d'une galerie, ou aux enchères publiques. Cette action malveillante de Jean-Pierre Claveranne, avec le soutien de Georges Képénékian, premier adjoint au maire de Lyon, prend des allures d'abus de confiance, et d'abus de pouvoir. Pourquoi ? Parce que le musée voulu dans son testament (à l'origine Olographe, mais reproduit dans son livre : Lyon, le sang et l'argent par le célèbre journaliste, Piere Mérindol) par Napoléon Bullukian se trouve privé de ses œuvres. Très grave. N'oublions pas que la conservatrice du musée des Beaux-Arts de Lyon, Sylvie Ramond, représente la ville de Lyon, comme le firent ses prédécesseurs, Philippe Durey et Vincent Pommarède. Sylvie Ramond sera donc complice de ce délit, comme tous les membres du Conseil d'Administration, si l'illégalité de cette vente est avérée. Vous pensez bien que la question de la propriété de la collection de Napoléon Bullukian par la ville de Lyon, dérange depuis longtemps. D'ailleurs, les fondateurs ont gommé ou écarté des statuts, la volonté exprimée dans le testament de Napoléon Bullukian de faire participer la Fondation au fonctionnement du musée. L'action principale, pour Napoléon Bullukian, était la constitution d'un musée Léa et Napoléon. Toutes les autres actions n'étaient pour lui que secondaires, même, si elles étaient importantes. Je me souviens de l'embarras du professeur Pierre Marion, devant les appréciations déplacées de Philippe Durey, alors conservateur du musée des beaux-arts, qui dénigrait la qualité des œuvres présentes, et pourtant, il s'agissait de peintures de Jean Couty, de René Chancrin, de Jean Fusaro, de Max Schoendorff, etc. Quelques-uns des meilleurs artistes de notre Ecole. En résumé, et contre les apparences probablement frauduleuses, les œuvres d'art n'appartiennent pas à la Fondation Bullukian. Devant une telle complexité, je n'ai pas étudié seul les statuts de la Fondation. J'ai demandé conseil à un expert, Roland Ehret, secrétaire général honoraire de l'Ordre des avocats du barreau de Lyon. Après de longues recherches, nous concluons à l'illégalité de cette vente. Aidez-nous à le faire savoir. Cette affaire ne fait que commencer...