Jean-Louis Borloo, sommes-nous en droit de connaître la vérité sur sa maladie ?...
Les politiques prennent l’habitude de mentir aux Français. Depuis, l’infâme Mitterrand qui dissimula son cancer de la prostate, dont les métastases avaient touché l’ossature, et qui fut transformé progressivement en légume, passant plus de temps dans son lit que derrière son bureau, les Français sont victimes des pires dissimulations. Pour Chirac, même souci, les derniers mois, il n’était plus capable de grand-chose. Qu’est-il arrivé au dynamique Jean-Louis Borloo, quelques mois, après avoir fondé l’UDI, et favorisé le retour de l’abject François Bayrou dans le jeu politique national ? Il y a bien longtemps que la France ne se gouverne plus au Centre ! Giscard et ses amis de l’UDF laissèrent la Nation aux mains des bénéficiaires du regroupement familial dont les effets sont désormais irrémédiables. Ah ! elles étaient belles les prévisions européennes de Giscard qui se rêvait en nouveau Charlemagne, à la tête de l’Europe ! La santé de Jean-Louis Borloo est-elle très gravement en péril ? Lorsque, comme Jean-Louis Borloo, on a tant sacrifié à ses espérances politiques, à la possibilité d’être un jour Premier ministre, on ne renonce pas ainsi à tous ses mandats, pour une simple pneumonie. Une pneumonie, on peut s’en remettre, en quelques mois. Un cancer, non !... Jean-Louis Borloo n’a pas le droit de dissimuler la vérité, sur son état de santé, aux Français ! Il doit, les yeux dans les yeux, établir avec eux le climat de confession et de confiance que leur parcours commun exige, dans tous les cas. Mentir, dissimuler serait une stratégie insupportable. Les Français sont capables de comprendre, et encore plus, d’être profondément émus. Ils veulent savoir, pour partager une vérité. La façon, dont François Bayrou tente de profiter de la situation, en annonçant son retour, comme seul leader possible pour le Centre, est purement et simplement honteuse. François Bayrou doit faire silence. François Bayrou ne doit pas oublier que sa victoire à la mairie de Pau, il la doit à l’UMP, comme François Hollande doit la sienne aux électeurs du Front National. Je suis très inquiet pour Jean-Louis Borloo, et pour les Français qui feraient encore confiance à François Bayrou…