Jean Teulé joue les guignolos à la télévision...
Mais fallait-il qu'il insiste pitoyablement, devant les caméras de la Grande Librairi, sur France 5, en prime time, pour nous en faire la démonstration complète et définitive. Il faut dire que cette émission est animée par la pâle copie de Bernard Pivot, marchand de livres patentés, le blondinet gaffeur, François Busnel. Jean Teulé ne manque pas de sottise. Il n'hésita pas, ce fils d'apparatchick du Parti Communiste (mouvement criminel qui devrait être interdit) à faire l'apologie du redoutable poète stalinien, Louis Aragon. Celui-là même qui n'hésita pas à déclarer, après la seconde guerre mondiale : il nous faut un Guépéou !... (terrible police soviétique). Jean Teulé a perdu la tête, ce qui prouve sa bêtise, car elle est devenue si grosse qu'il ne devrait avoir aucun mal à la voir. Interpellé, à propos du roman L'Œuvre au Noir de Marguerite Yourcenar, il déclara ne l'avoir jamais lu. Jean Teulé, n'a probablement jamais approché, non plus, un autre livre sublime de Yourcenar « les Mémoires d'Hadrien ». Ce qui ne l'empêche pas de bavasser sur tout, sans savoir, et de déclarer, niaisement : « quand, j'étais dessinateur de bandes dessinées. » Pauvre andouille !... Quand on l'a été une fois, on ne cesse jamais de l'être !... Mais peut-être qu'il ne le fut jamais, vraiment... Ce n'est pas impossible. Surtout, quand on déteste Tintin, au point de le déclarer nul et immonde. Le meilleur, fut le moment où, une de ses interlocutrices, agrégée, admiratrice de Gustave Flaubert (qui fut, pour tous les invités à ce délire, l'occasion de se ridiculiser merveilleusement), répliqua à un Jean Teulé tétanisé : « Monsieur depuis que je vous regarde, je trouve que vous ressemblez à Tintin. » Oh ! La claque ! Jean Teulé, le naïf qui voudrait ressembler au génial Arthur Rimbaud, comparé à Tintin, ce personnage qu'il déteste, qu'il méprise... Quelle bonne blague !... Jean Teulé joue un personnage de parvenu des lettres, sans aucun scrupule. Son credo, réside dans la cueillette de bleuettes littéraires. Alors, il est touché. Il en pleurerait. A Paris, on le surnomme « l'alarme à l'oeil ». Mais, hélas pour lui, même les vénérables mémés dans les asiles ne le trouvent plus amusant. Le style Jean Teulé est une comédie, un cinéma, une posture. Les seuls convaincus sont l'attachée de presse, et l'éditeur. Mais, pour combien de temps ? En direct de Lyon, à la Confluence, le plus grand échec architectural de la région, depuis la librairie Decitre, quelques écrivains ce soir-là, se sganarèlisèrent, sans obtenir beaucoup d'audience... Les malheureux, tout ça pour ça !...