La Télé, dérisoire accessoire...
La Télé portait les espoirs de ses inventeurs nourris de sentiments progressistes. Elle n'est plus rien qu'une machine à produire, non pas des sons, mais des bruits. La Télé devait construire. Elle détruit. La Télé donne naissance à des égéries journalistiques qui se fanent sous nos yeux au fil de l'impitoyable temps : Claire Chazal l'accord parfait, Anne Sinclair le mensonge ambulant, Béatrice Benoît-Gonin l'éternelle enfiaquée, Liseron Boudoul la journaliste encartée, Patricia de la Tour du Pin la potiche réglementaire, Charlotte Bouteloup le cinéma obscurantisé, Anne-Sophie Lapix mutique extatique, Valérie Damidot la Télé sans régime, Laurence Ferrari l'arriviste bafouée, Sonia Mabrouk la jupinette embranchouillée, Christine Bravo, ou, remettez mon compteur à l'heure, Sandrine Quétier image fidèle de la ménagère de 44 ans, etc. Les hommes ne sont pas épargnés : Nikos Alliagas le bon grec, Arthur le comique pleurnicheur, Laurent Delahousse le Rimbaud inculte, Gilles Bouleau en bois de flûte, Frédéric Taddeï un vernis de culture, Stéphane Bern l'Ancien Régime déshonoré, Michel Cymes docteur Maboul, etc. La Télé voulait être libre. Ses partisans descendirent dans la rue. Mitterrand vendit TF1 en la bradant à son ami Bouygues qui engagea, non pas des journalistes, mais, des commissaires de basse police, avides d'argent. La liberté d'expression, à la Télé, est morte ce jour-là...