Laurent Fabius cueille les fraises des bois...
Au début, Fabius n'aimait pas les fraises des bois. Il avait déclaré solennellement, comme toujours. Car, Laurent Fabius est solennel de naissance. Fils d'un antiquaire. Bourgeois. Non pas de Calais, mais de Rouen. Il avait dit : François Hollande ressemble à une fraise des bois. Certains avaient comparé le candidat socialiste à un capitaine de pédalo, à Flamby. Les Français sont-ils décidés à en faire Gouda 1er ? La réponse ne se fera plus attendre longtemps. Fabius nous habitua ces dernières années, à lancer des obus médiatiques pour divertir la presse, convaincre les électeurs en dissimulant son incompétence derrière un humour assassin. Dans l'émission Des paroles et des actes sur Antenne 2, il semblait fatigué, vieilli, bouffi. On sait que la nourriture normande, tout au beurre est néfaste à trop haute dose. Laurent Fabius doit se mettre au régime, sous peine de finir sinistrement sa vie, comme les plus pitoyables personnages de Maupassant. Malheureux Laurent Fabius. Vaincu aux primaires, déconsidéré par Dominique Strauss-Kahn dont il rêvait d'être le premier ministre, et désormais obligé de cirer les pompes de celui qu'il moqua frénétiquement pendant plus de dix ans. Laurent Fabius mérite un diplôme d'honneur. Celui de la plus formidable langue de bois du monde politique interplanétaire. Diplôme qu'il devra partager avec un comparse, Jack Lang de Blois, mais maintenant de Belfort ou de Dunkerque. On ne sait plus. Laurent Fabius et Jack Lang, deux belles planches vermoulues, sur lesquelles François Hollande peut incontestablement installer les fondements d'une victoire. A condition de croire que les Français sont des imbéciles...