Maudits lyonnais / Editions Fage
Denis Vaginay, faux expert de l'histoire des arts à Lyon, avec la complicité de Damien Voutay, expert souvent défaillant chez les pires commissaires-priseurs de la région. Il imagina l'impossible écriture de l'aventure des arts plastiques à Lyon à partir d'une époque, 1958, qui fut en vérité la multiplication d'une série de drames. Je veux parler de la mort du galeriste Marcel Michaud, de celle du romancier et critique d'art Henri Béraud et enfin, celle de la plus emblématique des figures artistiques lyonnaises, Marius Mermillon. Henri Béraud n'est heureusement pas cité, lui qui est pourtant à l'origine de l'histoire des arts plastiques à Lyon, comme je l'ai indiscutablement démontré dans mes nombreux ouvrages, impardonnablement pillés par ces deux usurpateurs sans scrupules. Le propos préliminaire de Denis Vaginay et de Damien Voutay n'est pas d'honorer mais de salir. Bien entendu, ces deux tristes figures multiplient les erreurs dans la rédaction de leurs références, comme la date de la naissance de Pierre Jacquemon. Ils prétendent qu'il est né en 1936, alors que son extrait de naissance indique l'année 1935. Soulignons qu'Edna, sœur de Pierre Jacquemon n'a pas souhaité s'allier à cette publication. Au contraire, elle a demandé de ne pas y paraître. Ce qui n'a pas gêné nos deux traîtres pour rédiger quelques lignes dépourvues du moindre intérêt. Heureusement il y a des œuvres, des peintures, tellement méprisées par l'odieux duo : Pierre Combet-Descombes, Maurice Ferréol, Raymond Grandjean, Madeleine Lambert, Jean Janoir, Jean Batail, Alain Dettinger, Jim Léon, Charles Giaume, Marie-Thérèse Bourrat, Sonny Meyer, Geneviève Bohmer, Henri Ughetto, Philippe Dereux, Georges Darodes, Alice Gaillard, Jacques Peizerat, etc. Les fautes de frappe ne manquent pas, comme Ferrant à la place de Lerrant, page 9. Ce pitoyable ouvrage n'eut pas été possible sans le propos d'un acteur de la vie des arts à Lyon depuis 1964, le lieur de livres devenu galeriste, Paul Gauzit. Il a fourni au vilain petit couple de nombreuses informations, qu'il regrette désormais de n'avoir pas gardées pour lui, car ce « Maudits Lyonnais » est une injure à la mémoire de ses amis : René Deroudille, le critique d'art et le journaliste Jean-Jacques Lerrant, avec lesquels il forma une équipe déterminée et indestructible. Vaginay n'hésite pas, pour définir Paul Gauzit, à utiliser l'expression : « une espèce d'intrus ». Depuis la publication de ce faible brûlot, il s'est avéré que la Fondation Serge et Jean-Jacques Renaud, contributrice à l'effort financier, avait découvert de curieux comportements de la part de Denis Vaginay aux côtés de ses administrateurs. Nous tenons enfin à féliciter les éditions Fage, dont nous connaissons et respectons la toujours exigeante production éditoriale. Relié. Couverure cartonnée avec tranchefile blanc et gardes noires. 191 p. Format : 29 x 22,5 cm. 30€. Alain Vollerin