Michel Noir et les municipales en 2014…
Il n’y a plus d’espoir, chantait l’un des plus éloquents ennemis du fisc français. Un peu plus d’un an avant les prochaines élections municipales, Michel Noir, tente de reprendre du service dans le journal le Progrès. Lui, qui porte de lourdes responsabilités dans l’élection de Raymond Barre, qui lui-même avalisa la candidature de Gérard Collomb devrait plutôt se cantonner au silence. Au contraire, il joue les donneurs de leçons. Mais à Lyon, où il fut tout, personne n’a plus envie de l’écouter, tant sa condamnation en 1996, pour recel d’abus de biens sociaux, a laissé d’indélébiles traces dans la mémoire de chaque lyonnais et lyonnaise. Cette volonté d’apparaître à l’avant-scène, fait le jeu de Gérard Collomb, dans une période floue et consécutive au désarroi dans lequel plongèrent les manquements graves de cet apôtre de l’action. Il vise tout à la fois Michel Havard : « aujourd’hui, il manque un leader. » et le défenseur de la Croix-Rousse, Emmanuel Hamelin : « le travail n’est pas fait et je ne parle pas de la Croix-Rousse où c’est une catastrophe. » Il s’en prend aussi à Michel Mercier, avec lequel, je l’ai vu négocier pendant des heures, pendant une campagne électorale : « Il y a des gens qui ont du pouvoir en semant la zizanie. » Michel Noir esquisse une attaque de Gérard Collomb : « Il est autant socialiste que ma grand-mère est britannique » Houlà, le terrain devient glissant, car les origines lyonnaises de celui qui fut ministre du Commerce Extérieur, ne sont pas seulement locales, comme il aimerait le laisser croire. Même, s’il a en partie raison, Michel Noir rejoue la partition des dernières municipales où ses prises de paroles apportèrent de la cacophonie dans la droite lyonnaise face au facétieux Gégé prêt à toutes les gnafroneries pour conserver l’adhésion des gones et des fenotes.