La passion de l'art et de la culture toujours aussi ardente
par Paule Martigny

Alain Vollerin est désormais un être céleste. Son œuvre et son esprit lui survivent, dont ce blog créé avec moi-même en 2011. L'aventure perdure, mais sans ses décapants Coups de Trique. Ils étaient sa signature. Celle d'un esprit libre et clivant : « l’insolence en réponse à l’indolence ». Son édito est archivé et consultable dans la rubrique Coups de Trique.
Continuez à lire blog-des-arts.com où des articles sont régulièrement publiés dans les rubriques Livres, Art, Littérature, Livres jeunesse, BD, Gastronomie et Spécial Fêtes. L'action culturelle et artistique de Mémoire des Arts est toujours engagée dans l’esprit de transmission. Un autre style, mais une même volonté de partage des connaissances. Moins au vitriol, mais espérons le, toujours avec pertinence et dans un souci d’indépendance.
A Lyon, la galerie, 124 rue de Sèze, présente des œuvres de peintres lyonnais de la deuxième moitié du XXe et du XXIe siècle, ainsi que la collection des livres d'art écrits par Alain Vollerin et édités par Mémoire des Arts.
N’hésitez pas à consulter le catalogue des éditions Mémoire des Arts sur memoire-des-arts.com

à nous dire

Salon Regain Art Lyon, édition année 2024

Lundi, 16 Septembre, 2024 - 18:17

Le nom du salon Regain évolue avec un petit air Lyon Art Paper. Résolument branché ?

Lors du vernissage du Salon Regain, samedi 14 septembre, j’étais venue retrouver deux artistes. Danielle Dehoux-Grafmeyer devant trois palimpsestes où jaillit la vie dans une pétulance végétale qui prend racine dans son aspiration poétique et sa résolution à positiver, et Pascale Charrier-Royer qui exprime ses recherches inspirées par sa réflexion sur la vie avec de grands formats verticaux dans la mouvance de l’expressionnisme abstrait américain. Chacune a son monde propre. Un paysage intérieur et le processus d’une mise à nu différente de la plupart des œuvres exposées dans cette édition 2024 qui fait une importante concession à l’art du moment. La direction du Salon a semble-t-elle cédé aux exigences de l’ex-adjointe à la culture d’insister sur l’art urbain et la photographie. C’est assurément un choix malin. Nathalie Perrin-Gilbert en autocrate avérée voulait supprimer la location du Palais de Bondy aux salons, trop bourgeois selon elle. La fréquentation surabondante de Regain ce jour-là, conséquence du renouvellement du panel des exposants est l’élément positif de cette action de grand nettoyage. Cependant ne nous y trompons pas, la plupart des peintures sont à la remorque de mouvements ou d’artistes qui les ont précédés, comme Le Nouveau Réalisme La Nouvelle figuration, Nan Goldin, Valérie Jousse ou Orlan. Certes, le nouveau semblable à l’ancien rassure. Le problème est que nombre d’artistes pratiquent le traitement de surface, souvent séduisant, mais la peinture c’est autre chose que de la décoration murale, si branchée paraisse-t-elle. Dans nos temps où on tape des sms en dysorthographie, où la culture est issue de google et où on regarde des photos de ciel au lieu de lever la tête, ne nous étonnons pas de voir des images plutôt que des recherches personnelles et courageuses.

Voici donc un petit billet d’humeur qui ravira certains et en mettra d’autres fort en colère. A chacun sa voie et sa voix.

Salon Regain Art Lyon, jusqu’au 29 septembre 2024. Palais de Bondy. Lyon 5e. www.regainartlyon.com

Paule Martigny / Mémoire des Arts – blog-des-arts.com