Strauss-Kahn l'impossible rédemption...
Quel homme politique est revêtu d'une image plus négative que Dominique Strauss-Khan ? Certains sont dans un sinistre état, ils le doivent aux manœuvres souvent ignobles de leurs adversaires. Dominique Strauss-Khan, lui, ne doit rien qu'à lui même. Il n'a cessé de produire son sale malheur. Comment a-t-il pu se retrouver impliqué dans cette méprisable affaire de tripatouillage dans les fonds d'une association de protection des étudiants ? A l'époque, il avait démissionné du gouvernement. Tout le monde s'en souvient. Et pourtant, il poursuivit benoitement sa carrière politique, sa duplicité soigneusement dissimulée derrière des sourires de convenance. Parmi les erreurs indéniables de Nicolas Sarkozy, il y eut l'accord donné à la nomination de Strauss-Kahn à la direction du Fonds Monétaire International. On croit rêver. Dans l'entourage de Nicolas Sarkozy, on pensait qu'il s'agissait de la meilleure manière de l'éloigner du champ politique national. Au contraire, voici la dinde qui se pare des plumes du paon, et se présente comme idéal candidat à la présidence de la République. Quelle erreur du clan Sarkozy qui eut pu être fatale, si Strauss-Kahn n'avait pas, une fois encore provoqué son malheur. Sa relation « consentie » avec une femme de ménage de race noire le conduisit dans une prison new-yorkaise devant les caméras de télévision du monde entier. Il perdit ainsi toutes ses chances pour l'élection présidentielle, et précipita son parti et les plus intimes de ses amis socialistes : Pierre Moscovici, Martine Aubry, Jean-Christophe Cambadélis, dans l'amertume d'une défaite accomplie. Après de nombreuses péripéties, l'affaire américaine suit son cours, et reviendra tôt ou tard dans l'actualité judiciaire de Dominique Strauss-Kahn. Revenu en France, il s'avéra impliqué dans une nouvelle histoire louche, à Lille, où il est question de prostituées et de proxénétisme. Personne n'a obligé Dominique Strauss-Kahn a participer à des soirées louches dans des hôtels de luxe en France et à New York, avec des filles rétribuées pour leur travail sexuel. Explosée l'image du bon père de famille. Une fois encore, Strauss-Kahn fit son malheur. Tous ceux qui veulent le voir, impuni, revenir aux affaires ou dans la vie publique, insultent le souvenir de toutes les femmes qui luttèrent pour leur émancipation, et particulièrement Rosa Parks, couturière noire américaine qui permit à Martin Luther King de lancer son mouvement en refusant d'obtempérer, lorsqu'on lui demanda de céder sa place à un blanc dans un bus. Je n'ai jamais cru aux compétences de Strauss-Kahn dans le domaine économique, pourtant il fait des émules. A ses costards, issu du même tailleur que Strauss-Kahn, on devine les influences d'Elie Cohen qui fait tout pour les dissimuler. Il suffit déjà d'assister à la résurrection de Jacques Attali, comme conseiller du frêle président Mollande 1er. Strauss-Kahn doit demeurer dans l'ombre, ainsi, il ne renforcera pas l'image négative que nous avons des magouilles politichiennes.