A la table des peintres impressionnistes / Éditions des Falaises
Ce livre est composé par Valérie Duclos, journaliste et passionnée par les livres gourmands. Elle s'est baladée en compagnie du photographe Guillaume Czerw, de Honfleur à Étretat, Giverny, le Havre, Montmartre, avec la collaboration de Dominique Lobstein, historien de l'art.
La représentation du repas en peinture est très ancienne. Il suffit de découvrir les fresques de Pompéi, les tables du Moyen-âge et celles de la Renaissance débordant de mets, et les tables sacrées comme la Cène. Instantané restant inscrit dans la tradition. Le thème s'embourgeoise au XIXe siècle et témoigne de son époque. Le Déjeuner de Gustave Caillebotte de 1875, atteste des bonnes manières et des arts de la table. Il est aussi mis en scène dans la nature si chère aux impressionnistes. Le Déjeuner sur l'herbe en famille de Claude Monet (1865), et de façon encore plus naturelle et décontractée, Le Déjeuner des canotiers de Pierre-Auguste Renoir (1881) en sont pour preuve.
Les superbes prises de vue des lieux accompagnent les reproductions de peintures et sont mixées avec les recettes photographiées avec la patte d'un grand professionnel. Appréciez la fusion entre l'art de la gastronomie et celui de la peinture : Eugène Boudin, Gustave Caillebotte, Camille Pissarro, Pierre-Auguste Renoir, Berthe Morisot, Edoaurd Manet, Edgar Degas…
Nous attirons votre attention sur cette collection élégante et originale : A la table de… Dans cette nouvelle publication neuf tables sont à l'honneur et ont été sollicitées pour présenter des recettes de chefs inspirés et d'institutions liés aux peintres impressionnistes :
La Ferme Saint-Siméon, auberge de renom fréquentée par les peintres, dont Monet qui découvre le lieu en 1864. Régalez-vous de cabillaud, d'araignée et de ravioles d'ananas.
Avec Les Fauves au Havre, dégustez tartare de magret, makis de saumon, asperges vertes, vieux Comté. Une association incontournable avec l'asperge d'Edouard Manet qui nous émeut dans sa simplicité confondante.
Le Donjon, à Étretat le long de la Côte d'Albâtre, là où s'opère une symphonie de blancs, ceux du ciel, de la Manche, de la plage et des falaises. Là sont proposés homard, langoustines, Saint-pierre et tarte rustique aux pommes, Normandie oblige.
Hôtel Baudy, où Madame Baudy transforma une épicerie-buvette pour répondre à la demande d'hospitalité des premiers peintres américains qui formeront plus tard la colonie d'artistes de Giverny. Crêpes au camembert et profiteroles feront frétiller vos papilles
La Guinguette, celle de Giverny, les impressionnistes et leurs amis en marcels y passaient de délicieux dimanches. Revivez leurs sensations autour d'un velouté de petits pois,
Au Café de la Paix, mythique lieu à Paris à l'angle du boulevard des Capucines et de la place de l'Opéra Garnier, figure de proue du quartier des théâtres, vous apprécierez sa gratinée à l'oignon1862 et son mille-feuille.
Les grands boulevards haussmanniens où Manet avait ses habitudes au Café Guerbois, ainsi qu'au Père Lathuille (célèbre toile de 1879) et sa non moins célèbre recette de poulet restée dans les annales.
Pour suivre, La Mascotte à Montmartre et La Bonne Franquette en haut de la rue Lepic, avec délices de sole meunière, carpaccio de Saint-Jacques vodka, yuzu et caviar, Paris-Brest revisité, estouffade de bœuf, saucisson pistaché et poêlée de ris de veau
Et pour finir, la Maison Fournaise à Chatou, guinguette des bords de Seine, lieu du célèbre Déjeuner des canotiers. En guise de conclusion : "Sur la toile d'Edouard Manet, les natures mortes portent mal leur nom - jamais une fleur, un citron ou une brioche n'ont paru si vivants."
Relié. Couverture cartonnée. Format : 24 x 21 cm. 128 p. 26€
Paule Martigny / Mémoire des Arts – blog-des-arts.com