A Lyon, quand déboule, Cricri Margoul…
Cricri Margoul, c’est le surnom donné à Christophe Marguin par les amateurs de tabliers de sapeur, et autres spécialités traditionnelles. Connu comme président des toques blanches ayant accepté de voir son galure décoré par le logo de Brake France, Cricri Margoul par ailleurs élu de la Chambre de Commerce, et médaillé de la Légion d’honneur (on la donne à n’importe qui, la preuve l’avocat et peintre du dimanche Jean-Jacques Rinck et Nathalie Chaize la styliste, l’ont reçue) est réputé pour ses « bons plans ». Il a jeté son dévolu sur l’univers des bouchons lyonnais. Lesquels se rebiffent. Et, comme on les comprend. Cricri Margoul reconnu comme chef d’un restaurant gastronomique aux Echets, ne connaît rien à la cuisine des bouchons. Bien dans son époque, c’est sans doute pour cela qu’il veut conseiller les autres. Cricri est un donneur de leçons. Il a imaginé un stratagème à la limite de l’infâme pour détruire la cohésion régnante. Ces connards s’endormaient. J’ai voulu les réveiller dans l’intérêt de tous et de chacun, dit-il exaspéré. Et, comment cela ? Sous le couvert de la Chambre de Commerce, et de son président Philippe Grillot (Mais que vient-il faire dans cette galère ? Lui qui d’habitude incarne la transparence et la légèreté). Cricri a imaginé un système diabolique. Pour remonter votre niveau, dit-il aux patrons de bouchons,vous passerez un audit, une sorte d’examen (car, vous avez besoin de progresser, ajoute-t-il). Pour cela, vous verserez 400€. Si vous réussissez, on vous donnera une enseigne avec l’effigie du truculent Gnafron. En plus, vous paierez une cotisation annuelle. Si, vous refusez, vous serez rayés des listes officielles de bouchons fournis aux visiteurs par l’Office de Tourisme. C’est que ça ne rigole pas avec le Cricri. Le personnage est rusé. Il organisa des réunions. Les gens disaient. On ne veut pas de Cricri, comme président de l’association. Y va pas nous refaire le coup des Toques blanches. Car l’idée de Cricri est de fédérer tous les bouchons, même les plus horribles, ceux qui piègent les touristes dans la rue Saint-Jean. A la recherche de reconnaissance, ils sont tous prêts à l’adhésion pourvu qu’ils obtiennent un titre officiel. Pour eux, quelle aubaine !... Cricri protestait. Moi, président ? Pas question. Jamais. Il n’en est pas question. Cela ne serait pas démocratique. Arriva le jour de l’élection. Et alors…Et alors…Cricri est arrivé, et fut nommé président des bouchons. Certains, comme Jean-Louis Manoa n’apprécièrent pas la manœuvre. Depuis, la révolte gronde, et apparemment l’été et les vacances n’apaiseront pas les esprits… Je félicite au passage François Mailles pour la qualité de son papier dans le magazine La Tribune de Lyon.