A Quincieux, Tante Yvonne dans ses nouveaux décors, une soirée parfaitement réussie !
Bernard Chemarin fut formé par deux valeurs françaises : Pierre Orsi, d'abord, puis, Paul Bocuse, chez lequel, il apprendra au contact du meilleur cuisinier du monde, pendant deux ans. Parmi les nombreux convives, on admirait la rayonnante présence de Françoise Bernachon qui maintient à l'Auberge de Collonges, l'union par le travail voulu par son père, Paul Bocuse, et , celle du toujours souriant, Vincent Leroux. Elle était venue soutenir ses amis, Alain et Dominique Vavro, auteurs de la décoration des salles dans le style chic rustique (superbe idée créative). L'exotisme est présent sur les papiers peints de haute qualité que ne désavouerait pas, notre ami, Henri Germain, par la représentation de généreux ananas qui imposent une distance salutaire avec la tradition. Dominique Vavro avouait que l'idée des ananas avait germé dans l'esprit de son fils, Baptiste Vavro. Pour Bernard Chemarin, tout avait commencé avec son père, Michel Chemarin, homme d'action, à l'origine de l'acquisition des murs de cette vieille auberge, alors, presque en ruine, et, de la passion de son fils, Bernard Chemarin, pour la cuisine du terroir : la poularde de Bresse à la crème et aux morilles, et, les délicieuses grenouilles poellées et persillées. Michel Chemarin était une force de travail au rythme de quinze heures par jour, et pendant trente ans, soutenue par sa vaillante épouse, Josiane. Chapeau, Monsieur Michel Chemarin ! Dans une foule de plus de cinq cent personnes, nous avons reconnu : André Chouvin, chef du Tilia à Joux, qui fit ses classes chez Paul Bocuse avec Bernard Chemarin représentant la confrérie des Toques blanches, étrangement absente, le gendre de Christian Lameloise, Pierre Béal, le marchand de champagne de qualité James François de la Maison Thiénot, Marco Macaluso et Dominique Roy de chez Pernod, le maire de Quincieux Pascal David, Mr et Mme Charles, Laurent et Florence Banbanaste, Pascale Vavro, le peintre Puvis de Chavannes. Cette organisation, proche de la perfection absolue, fut réglée dans les détails par le communicant expert, Philippe Ciamous. Il y avait une forme contemporaine de Photomaton qui remporta un très vif succès. En salle, tout était possible grâce au savoir-faire de Charlène Poisson, et de Laurent Lachize assisté par Tom Payeux. Pendant ce temps, en cuisine, Kevin Descôtes et Christophe Chassard faisaient danser les fraîches grenouilles. Le traiteur, ami et complice de Bernard Chemarin l'émérite, Pierrick Lagarde passa sa soirée devant un réchaud miraculeux, à faire revenir avec délicatesse, de fines tranches de magrets de canard, salées à la perfection, c'est-à-dire, pas trop. Il avait un habile rival qui découpa un jambon cru entier dans la finesse, Pierre-Olivier. Un très haut moment fut l'appartion d'un cadeau symbolique, une poule brillante comme l'Or, décrit parfaitement par le romancier, Blaise Cendrars, une sculpture mémorable, œuvre de l'artiste, Christophe Rey. Nous vîmes avec plaisir un film vidéo projeté sur grands écrans qui reflétait rigoureusement le parcours des trois générations de la dynastie Tante Yvonne. Je retiens cette admirable formule de l'ami, Bernard Chemarin : « Je ne suis pas devenu cuisinier, je suis cuisinier. » Eh oui, il est né cuisinier, je vous le confirme ! Cette inoubliable soirée s'acheva dans la joie et la bonne humeur, sur les coups de deux heures du matin. Longue vie à la nouvelle Tante Yvonne dans ses habits de fleurs et de fruits !... Et entre nous : Qui ne Tante Yvonne rien, ne tente rien... Alain Vollerin