Arlette Hugon, sublime cuisinière dans la tradition du vrai bouchon lyonnais, démontre des qualités d'animatrice...
Les commerçants de la rue Pizay ont conçu une association. Ils ont fêté dignement la fin des travaux d'embellissement de cette ruelle typique où voisinent le Carré 30, un mini théâtre où débutèrent Patrice Kahlhoven et Michel Béatrix, et le plus célèbre des bouchons au monde avec le Mercière de Jean-Louis Manoa, le mythique rendez-vous des amateurs de blanquette de veau, Chez Hugon, au N°12, où officient Arlette et son fils Eric, soutenus par Henri, le noble père de famille spécialiste des vins de Morgon, et en salle alternativement, les indispensables Paola et Apolline. Une bonne nouvelle, le nouveau genou d'Arlette est en place. Elle galope après sa convalescence au Val Rosay. On n'avait pas oublié les musiciens en chair et en os, et la musique en boîte dans la sono. Tout le monde attendait le maire. Gégé aime se faire attendre. Encore une belle occasion ratée de communier avec l'électorat local rasséréné par les agapes délicieusement païennes offertes par le généreux Henri. A l'affiche cette saison au Carré 30 : Bergman revu par Sonia Delaunay, Moi, le théâtre et Marie-Louise mis en scène par Eric Zobel, etc. J'ai croisé Tily Charon Charly le P.D.G de La Salsa, au N°10, où les amateurs d'ambiance afro-antillaise danseront toute les nuits. On dit que Gégé, Quéqué et leur ami Thierry Braillard, viennent régulièrement boire et chalouper gaiement. Vive les nuits lyonnaises, comme dirait l'inusable Marco de Lyon People. Pas de fiesta rue Pizay sans El Sombrero, au N° 9, où tous les soirs vous mangerez et boirez mexicain. Vous avez le droit de préférer The Rambler, et Cyril Pays, au N°7. Pour tout savoir de la musique et de la danse, la librairie-disquaire Musicalame, au N°16. Juste à côté, au N°14, vous avez le Centre de danse Acquaviva ( classique, jazz, barre à terre, etc ). Ceci explique peut-être cela. Quand je vous disais que cette rue était à la fois gastronomique et culturelle. La mode n'est pas absente non plus, au contraire, avec le Palais de la chaussure, au N°18. Vous ne le croirez pas, il y avait même le président, Georges Sorel qui fut un temps l'adjoint du fin Gégé. Yvan Chatain, le doyen des chroniqueurs amateurs de bonne bouffe. Voyant que not'Gégé ne venait pas, et que les assiettes de hors-d'oeuvres étaient vides, les gones et les fenottes rentrèrent chez eux, en souhaitant le meilleur à tous leurs hôtes ravis du succès de leur initiative.