Au Théodore, tout n'est pas qu'une affaire de décor...
Il fallait un véritable chef, comme Julien Thivent, pour donner aux velours, aux lumières de diamants diffusées par les lustres resplendissants, et, aux décorations murales, dans le style d'Alfons Mucha, une dimension de respectable maison gastronomique. Robert Perret, le maître des lieux, veille toujours attentivement à la qualité des produits. Tout n'est pas négligeable chez Métro, comme me l'affirme souvent, mon ami Jean-Louis Manoa. Par exemple, le poisson est excellent, et, les arrivées très contrôlées. On trouve aussi, un excellent champagne, de chez Victor Lejeune, à Epernay. Le homard breton ou acadien, présenté comme à l'auberge de Paul Bocuse, constitue une belle introduction à un déjeuner, ou, un dîner réussi. Robert Perret, est un expert en vin de qualité. Il m'a conseillé un blanc de la cave de Tain, un Saint-Péray 2012, la Fleur de Roc. Parfaitement acidulé. J'ai la faiblesse de croire que le meilleur des vins blancs doit toujours être servi, un peu frais. Celui-ci, l'était, avantageusement. Ensuite, ce fut un autre must du Théodore, des ris de veau, aux succulentes morilles et girolles parfumées, et, accompagnés de rattes, comme elles sont, délectablement, au plus favorable instant de la saison. Julien Thivent, le chef, sait adapter tout son savoir-faire, acquis en bonne partie au Cep, à Fleurie, auprès de la valeureuse Chantal Chagny, aux nobles recettes, maintenant traditionnelles, du Théodore. Nous pouvions goûter aux prolifiques profiteroles, mais, en gourmand fidèle, j'ai préféré le vacherin glacé environné de crème Chantilly, et, d'une ribambelle de charmantes framboises. Un délice !... Pendant cet été généreux, nombreux sont les Lyonnais qui s'installent sur la terrasse ornée de sa tonnelle ombragée, une des plus confortables de la ville. Voulez-vous une recommandation, contre toutes les formes de spleen ? Un repas au Théodore, en agréable compagnie...