Aux Fédérations, les amoureux de la fraise de veau fêtaient son retour...

Nous connaissons la faculté d'Yves Rivoiron, généreux propriétaire du Café des Fédérations, d'organiser des événements signifiants, avec une vigilance sans faille. Depuis 15 ans, la fraise de veau avait disparu de la composition des meilleures andouillettes lyonnaises. Yves Rivoiron et Bernard Juban, courageux successeur du légendaire Bobosse à Saint-Jean d'Ardières, où, se fournit régulièrement, l'ami Damien Voutay, expert auprès de Me De Baecque, ne pouvaient admettre plus longtemps, cette douloureuse disparition. D'abord, quelles en furent les raisons ? La vache folle, bien entendu, et, son Prion « terrifique » qui sévissait à l'époque dans nos campagnes, provoquant de scandaleux, mais salutaires abattages de troupeaux entiers. Curieusement, on ne parle plus du Prion. Envolé le Prion ? Bizarre ! Un virus soi-disant aussi coriace... Mon pauvre monsieur, il y a de ces mystères dans notre pauvre monde!… Bernard Juban décida de réintroduire la fraise de veau. Pas facile de convaincre les producteurs. Car la fraise de veau est plus chère. Pas comme de l'or, mais, tout de même. Vous l'aurez compris. Nous tenons peut-être la véritable raison de la suppression de la présence de la fraise de veau dans l'andouillette lyonnaise. Son prix ? Tout est affaire de décor, disait le poète, Louis Aragon, mais, surtout de prix. A Lyon, ce n'est pas négligeable. Nombreux étaient les amateurs d'andouillettes à la fraise de veau, ce jeudi 27 août 2015, date historique, autour d'Yves Rivoiron, de Bernard Juban et de Christian Têtedoie. Il y avaient même des revenants, comme : Bernard Copeaux du Ban des vendanges, et, Jean-Louis Gelin de la vénérable Meunière. Attention, le retour de la fraise de veau augmentera légèrement le prix de l'andouillette, autour de 3 euros le kilo. Mais, pas de quoi se priver... Avec ces bonnes nouvelles, la vie des vrais amateurs de cochonnailles retrouvera un cours moral... La bonne adresse mail : contact@bobosse.fr