Jean-Luc et Michèle Léger. Le Layon
Vers le plaisir gustatif, la joie de savourer des produits frais, de la cuisine Maison conçue à partir de produits achetés sur le marché du quai Saint-Antoine, à deux pas. Nous suivons avec plaisir, Jean-Luc et Michèle Léger, hors des sentiers rebattus de la cuisine actuelle. Ici, tout marche aux coups de cœur, selon le rythme de la musique de jazz que Jean-Luc admire en fanatique. Pour lui, la cuisine doit être composée, comme on fait un bœuf, à partir des connaissances techniques de son instrument, et la suite vient avec la capacité à communiquer son enthousiasme, son expérience. Mais, toujours, on revient vers une atmosphère « cool », comme par exemple, la musique d’Errol Gardner. Le chef, Cyrille est au diapason. Il interprète fidèlement sa partition. Ma copieuse assiette de saumon Gravelax, cuisson à la norvégienne réalisée sur place, fut accompagnée d’un excellent, et curieux vin blanc de chez Jean-Claude Berthilliot, producteur-récoltant aux Chavannes, à Mailly, dans la Saône et Loire. Il accompagna aussi fort bien une Daurade royale, rôtie au four avec de l’huile d’olive, et servie avec du fenouil braisé. L’animal, aux formes généreuses, était cuit à la perfection. Un régal. Comment bien conclure un aussi convivial repas, sans un Saint-Marcellin de chez la Mère Richard ? Négligeant toutes références aux sonorités militaires, alors que Jean-Luc et Michèle m’annonçaient leur départ pour la Nouvelle-Orléans, je me rangeais aux objurgations d’une imposante coupe Colonel. Ici, depuis 1989, le service est toujours impeccable et rapide. Un lieu protecteur pour oublier les menaces quotidiennes générées par le président Hollande-Tartandouille, et son gouvernement de grotesques, et néanmoins effrayantes marionnettes. Le Layon-52, rue Mercière-Lyon 2e ; 04 78 42 94 08. www.lelayon.fr