L’affaire du Nain…
Le décor est une réussite, un fond jaune accompagné de bleu marine. Le chef, fut un lointain successeur de la Mère Jean, célèbre bouchon de la rue des Marronniers, où, Bernard Frangin, Pierre Mérindol, et de très nombreux journalistes du Progrès avait leurs habitudes. Au Nain, les prix sont trop élevés, pour ce qu’on a dans son assiette. Pas très original de manger du pâté en croûte au Nain, quand on sait qu’il vient de chez Gast, charcutier-traiteur aux Halles, Paul Bocuse. Trop c’est trop ! L’œuf en meurette dans les cuisines du Nain vit une solitude, sans pareille, répandu sur une croûte de pain, et baignant aux côtés de trop nombreux lardons, dans une sauce au vin indigente. Comme il est loin le Beaujolais, dommage. Il en faut plus pour réussir une bonne, une véritable sauce digne d’un bouchon lyonnais. Tout est cuisiné dans la lourdeur. L’émincé de volaille, comme la tranche de veau découpés, selon une inélégance, conforme aux pires recettes de la bouffe rapide. Vous voyez ce que je veux dire. Avec mes deux avocats, Mes Hervé et Laurent Banbanaste, nous n’étions pas venus pour cela. Nous conservions une autre image de ce restaurant de quartier, où, les Pillon firent des petites vermeilles depuis de nombreuses années. Un rendez-vous gourmand raté. Heureusement, en salle, il y a encore la gracieuse, Patricia. 120€ à quatre, c’est cher pour un restaurant de coin de rue populaire. Je vous recommande, juste à côté, une bonne adresse qui sait conserver le bon esprit, et, qui n’aura jamais la grosse tête : Chez Marcelle et Daniel, 7, rue Montesquieu-Lyon 7e. 04 78 72 41 53. Alain Vollerin