La Brasserie Georges Lyon 1836, éternelle et contemporaine...
Les lyonnais avisés, lorsqu'ils déjeunent ou dînent à la Brasserie Georges, une des plus avenantes d'Europe, sous le plafond décoré par Bruno Francisque Guillermin, s'installent à la table No 48 qui porte une plaque de cuivre au nom de l'architecte, Tony Garnier. Le temps s'écoule, mais, la Brasserie Georges ne perd rien de ses qualités d'accueil, car, le maître d'hôtel, Jacky Gallmann veille à une parfaite mise en œuvre du service. La cuisine est depuis plus de quatre ans, sous les ordres d'un chef au talent incontestable, Eric Rotivel que j'ai connu, comme assistant de Philippe Chavent, à la Tour Rose, une étoile au Michelin, puis chef de Robert Perret (ex-directeur de salle de la Brasserie Georges, à l'époque de Didier Rinck) au Théodore. Nous l'avons vu partir chez Daniel et Denise, où, il ne resta qu'un peu plus d'un an. Eric Rotivel, pour la cuisson de la choucroute, bénéficie encore des conseils d'André Dumas (cinquante années d'expérience). La Brasserie Georges Lyon 1836 est avant tout un lieu de spectacle, une mise en scène évolutive, dans laquelle la clientèle s'inscrit avec délectation pour assister aux défilés des plateaux portés à bouts de bras, chargés de choucroute, aux feux d'artifices des omelettes norvégiennes commandées par les nombreuses familles venues fêter un anniversaire ou, une heureuse naissance, sous la douce musique d'un orgue de Barbarie, véritable objet de collection dont chacun des membres du personnel doit savoir tourner la manivelle magique. On vient à la Brasserie Georges Lyon 1836 par recommandation, pour sa renommée, pour la qualité de ses articles de presse, après une visite de son site Internet, ou, tout simplement par une longue habitude, car, la clientèle est constituée de nombreux fidèles (parmi eux, Marie-Thérèse Bourrat dont les peintures sont accrochées sur les murs), puisqu'on sert des centaines de repas au quotidien. Ici, le service est rapide et courtois, pour un rapport qualité et prix, très favorable. La Brasserie Georges Lyon 1836 bénéficia de nombreuses rénovations, depuis que Christian Lameloise décida de l'acheter à Didier Rinck. Edouard Lameloise administre avec brio, aux côtés de son père, cette institution gastronomique lyonnaise. Il est aussi en charge d'un établissement parisien mythique : le Petit Riche, à deux pas de l'Hôtel-Drouot, où, se réunissaient les artistes naturalistes, et surtout, les frères de Goncourt. Vous souhaitez une initiation à la vie lyonnaise ? Une seule adresse, la Brasserie Georges Lyon 1836 !... Alain Vollerin