Le Théodore change de couleur…
Et, ce n’est pas le seul changement. Robert Perret, homme de goûts, sait comme personne, constituer une carte accueillante. Aujourd’hui, je vous parlerai seulement de son homard bleu, ses champignons d’Ardèche, et ses petits légumes. Oh ! les petits légumes !... Du naturel, la saveur à l’état pur. Sans vaine fioritures, trop grasses, comme on les appréciait à l’époque de Curnonsky, le prince des gastronomes. Les temps changent, la noblesse dans l’exécution d’un mets à changé de référence. On préfère, à juste raison, la simplicité, la vérité, l’hommage à la Nature. Donc, les petits légumes (on devrait dire les grands légumes) : poêlée de girolles et mousserons pour accompagner, dans un lit onctueux, un caviar de homard, l’ensemble étant déglacer au vinaigre balsamique. Et, ce n’est pas fini (selon la célèbre formule du peintre Jean-Albert Carlotti) : carottes jaunes, navets (oh ! le parfum de ces rondeurs roses), moelle de brocoli, le tout cuit à l’anglaise, et glacé, à l’envoi vers le client, avec la chair des pinces. De la belle cuisine accompagnée d’une paysanne de citrons jaunes confite avec du thym et du romarin frais. Me croirez-vous, si je vous dis que j’ai apprécié à sa haute valeur, un vin blanc de Givry 1er Cru de 2011, de la généreuse cité de Buxy. Oserais-je évoquer les délicats ris de veau, leurs morilles et pommes grenailles, asperges, fenouil et céleri ? Comment, mettre un terme à un tel état de plaisir gastronomique, sans avoir apprécié le vacherin glacé : meringue, glace vanille, sorbet framboise et crème Chantilly ? Copié depuis des lustres (pas aussi féeriques que ceux qui composent le décor du Théodore), le talent de Robert Perret et de l’ensemble de son personnel, ne sera jamais égalé. Il est prudent de réserver. Le Théodore-34, cours Franklin Roosevelt-Lyon 6e. 04 78 24 08 52