Maison Pierre Orsi, incontestablement, après Paul Bocuse, la table lyonnaise la plus performante…

Mardi, 19 Février, 2013 - 18:04

On fêtait encore la Saint-Valentin…

Pierre Orsi et son second Hervé Oger

La grande salle scintillait, comme pendant une soirée à Las Vegas. Nous étions dans un conte de fées. Accueillis par l’élégante Geneviève Orsi, toujours en alerte, pour servir au mieux une clientèle composée de connaisseurs et de fidèles. Des couples, donc, et de toutes les générations. Comment ne pas être d’accord avec Pierre et Geneviève Orsi ? Oui, Douceur, Amour et Tendresse sont bien les trois sèves du bonheur. Bien entendu, nous avons partagé le menu Cœur de Rose. Un dîner aux mille chandelles, placé sous le règne de la Reine Patience. On oublie trop souvent que pour composer toutes ses bonnes choses, il faut beaucoup de temps. J’ai choisi la salade de homard (dans l’esprit de ce que Paul Bocuse fait de meilleur), puis le Tournedos de bœuf au poivre de Madagascar, et Paule, ma subtile compagne, les ravioles de foie gras de canard, jus de Porto et truffes, et les ris de veau rôtis à l’ancienne et leur vrai jus. Si, vous ne savez pas ce que peut-être un vrai jus, nous n’avons pas les mêmes valeurs. Pour suivre, l’assiette des trois fromages de notre belle France, et pour finir, du sublime, la douceur de Valentine et ses friandises exquises, aux limites de l’érotisme. Un très grand moment. Pauline, la sommelière patentée, nous fit déguster à l’aveugle un Viré-Clessé de chez Thévenet et fils. On pouvait croire à un vin de paille, tant il était agrémenté d’un léger goût de Tokay. Charmant piège, chère Pauline. Les yeux ouverts, je suis très moyen en rapport du talent de l’ami Jean-Louis Manoa. Ma mémoire du goût n’est peut-être pas assez mise à l’épreuve. Je suis nul. Sur le dessert, un Gewurtzstraminer. Et avec la viande, un Saint-Joseph de chez Yves Cuilleron. La soirée s’acheva dans une visite de la très historique cave, puisque nous étions dans la maison de Jean-Antoine Morand qui eut l’idée d’installer, après celui de la Guillotière, un second pont sur le Rhône indomptable, et d'en demander le péage, avant d’être, en 1794, guillotiné par les amis de Fouché, futur duc d’Otrante. Après cette visite, on comprend ce qui fait une maison prestigieuse, la très haute qualité de sa carte de vins et de champagnes. Les amateurs de Tuber Melanosporum apprécieront le menu intitulé «  le Prestige de la Truffe ». Pierre Orsi qui est étoilé au Guide Michelin fait partie de l’association des Relais et Châteaux. Accueil voiturier. Salons privés. Pierre Orsi - 3, place Kléner - Lyon 6e. 04 78 89 57 68. www.pierreorsi.com ou orsi@relaischateaux.com