La passion de l'art et de la culture toujours aussi ardente
par Paule Martigny

Alain Vollerin est désormais un être céleste. Son œuvre et son esprit lui survivent, dont ce blog créé avec moi-même en 2011. L'aventure perdure, mais sans ses décapants Coups de Trique. Ils étaient sa signature. Celle d'un esprit libre et clivant : « l’insolence en réponse à l’indolence ». Son édito est archivé et consultable dans la rubrique Coups de Trique.
Continuez à lire blog-des-arts.com où des articles sont régulièrement publiés dans les rubriques Livres, Art, Littérature, Livres jeunesse, BD, Gastronomie et Spécial Fêtes. L'action culturelle et artistique de Mémoire des Arts est toujours engagée dans l’esprit de transmission. Un autre style, mais une même volonté de partage des connaissances. Moins au vitriol, mais espérons le, toujours avec pertinence et dans un souci d’indépendance.
A Lyon, la galerie, 124 rue de Sèze, présente des œuvres de peintres lyonnais de la deuxième moitié du XXe et du XXIe siècle, ainsi que la collection des livres d'art écrits par Alain Vollerin et édités par Mémoire des Arts.
N’hésitez pas à consulter le catalogue des éditions Mémoire des Arts sur memoire-des-arts.com

à nous dire

Mangées / Sabine Wespieser éditeur

Lundi, 12 Février, 2018 - 15:03

Une histoire des mères lyonnaises...

Qui fait une trop large place à la mère Eugénie Brazier. Catherine Simon, écrivain et journaliste, a grandi à Lyon. Elle publia des romans noirs, et des enquêtes. Elle fut longtemps correspondante en Afrique de l'Est pour RFI, et pour Le Monde, puis dans le Magreb, toujours pour Le Monde, où elle fut grand reporter, pendant plus de quinze ans. On en a marre, à Lyon, de voir donner la mère Brazier, en exemple. Cela ne profite qu'à un opportuniste, pour faire du fric, assis sur cette enseigne injustement sanctifiée : la mère Brazier. Non, Eugénie Brazier n'était pas très aimable avec ses employés, et ses apprentis des deux sexes. Elle était terrible. Une brute paysanne de la pire espèce. J'ai entendu à ce sujet les témoignages de mes amis Marie-Claude et Louis Monnier, qui firent tous deux leur apprentissage au Col de la Luère. Lorsqu'elle évoquait ces douloureuses épreuves infligées par la Mère Ogresse, Marie-Claude en avait encore des larmes dans les yeux. La mère Brazier fit même un séjour en prison, pendant la Seconde Guerre Mondiale pour avoir succombé aux charmes du Marché noir. Pas de quoi être fier. Lisez plutôt les portraits de Léa Bidaut dont le Bouchon historique vit encore, grâce aux talents conjugués de Christian Têtedoie et de Christian Morel, de Fernande Gache, de Paulette, et de Marie-Thé dont la générosité était devenue légendaire sur le plateau de la Croix-Rousse. Parmi les dernières Mères lyonnaises vivantes, n'oublions pas Arlette Hugon qui fait la meilleure blanquette de veau de toute la planète. Avec des recettes de : Michelle Berthet, Davia Chambon, Leni Chevasson, Sonia Ezgulian, et Jacqueline Maurette, et, un glossaire. Page 71, j'ai relevé une importante erreur, sous la plume de Catherine Simon : les Gratte-Ciel de Robert Giroud, un disciple de l'architecte Tony Garnier. Faux ! L'auteur des Gratte-Ciel est Mörice Leroux. Robert Giroud, lui, a construit l'Hôtel-de-Ville de Villeurbanne, ce qui est loin d'être la même chose. Dommage, mais, personne n'est parfait ! Broché. 259 p. Format : 18 x 14 cm. 21€. A.V.