Oui, je l’avoue, chez Catherine Roux…
On pourrait aussi aimer boire, car Florence tient à notre disposition une carte des vins infiniment estimable… Mais, cette idée d’aimer manger… Excellente ! Chez Catherine Roux, même les anorexiques retrouvent l’appétit. Il faut bien dire que des mères lyonnaises comme elle, dans la tradition, un peu gouailleuse, mais très près de son savoir-faire, de son tour de main., il y en a très peu. Catherine Roux est une des dernières. Catherine et Florence ont toujours bien aimé rigoler, mais le travail est sacré. Quand elles bossent, c’est du sérieux. Nous étions attablés avec Daniel Perret et Charles de Tournay les maîtres de la lingerie Millesia, à l’invitation de Jacques Cohen, ancien élève de l’école des beaux-arts de Lyon, décorateur pour Pierre Cardin, qui fut longtemps châtelain à Lancié, ville natale de Chantal Chagny, le Cep à Fleurie, et territoire de Jean-Jacques Rinck, avocat renommé qui échappa de peu au métier de brasseur. Ils cultivent l’art de célébrer les femmes en toutes occasions. Mais revenons à table. A jamais inscrites dans ma mémoire du goût, des petites quenelles façon Catherine, pour servir d’adorables ris de veau. Pour donner encore plus de majesté, à cette cuisine chaleureuse, un Syrah 2011 « l’Appel des Sirènes » de chez François Villard. Côtes de veau à la crème, osso bucco et ses pâtes, et tranche de foie de veau délicatement rosé firent notre régal. Et encore, une bouteille, conformément à l’Appel des Sirènes, chère Florence. Catherine a deux assistantes, tout à la fois en cuisine et en salle, Charlène, et Alexandra qui en plus est cuisinière. Elle nous concocta une savoureuse Amandine. Comment ne pas succomber encore à l’Appel des Sirènes ? Je repense soudain à ces six escargots bourguignons… Et, à la terrine de jarret en gelée… Quelle onctuosité émanait des ravioles à la crème d’oursins… Comment ne pas aimer manger, chez Catherine Roux ? Le Comptoir d’Alice-Restaurant et Bar-42, rue Duguesclin-Lyon 6e. 04 78 89 35 22 Tous les midis du lundi au vendredi.