Pas d’hommage national ! Jérôme Bocuse, en digne fils de son père, a tranché…
Les dernières années de Paul Bocuse furent une longue souffrance affrontée au prix d’un immense courage. On ne peut l’imaginer. Jérôme Bocuse a raison de rappeler que : « Pour un homme qui allait partout aux quatre coins du monde, être enfermé dans une pièce, condamné, ce n’était plus une vie. Il n’avait plus vraiment envie d’être là». Fidèle aux leçons de son père, et, clouant le bec des deux maladroites toques blanches lyonnaises qui tentaient de briller en réclamant un hommage national, Jérôme Bocuse a fermé la porte à ce projet qui ne correspondait pas au désir profond de Paul Bocuse, avec la dignité qui manque à d’autres. Jérôme Bocuse poursuit toujours dans le journal Le Progrès : « le groupe restera une famille, comme l’avait imaginé mon père. Il conclut avec cette modestie héréditaire : « Paul Bocuse, on ne le remplacera pas. Aujourd’hui, on est encore plus soudé pour continuer dans cette voie qu’il nous a ouverte, avec son ADN, sa vision et sa philosophie. » A part pour le jour des funérailles, l’Auberge de Collonges reste ouverte sept jours sur sept. Alain Vollerin