Village Paul Bert / Chêne

Tous les textes sont de François Simon, critique culinaire, et, co-fondateur avec Jean-François Sacco, directeur de création, et, Bertrand Auboyneau, restaurateur du Village Paul Bert. Les photographies (souvent des portraits des protagonistes en pleine page et en Noir et Blanc, et des mosaïques rigoureuses traduisant l'activité des sites), et les illustrations sont de Cécile Chabert, assistée par Laurent Sacco. Blanche Depondt assura la direction artistique de la réalisation de ce très beau livre, ainsi que sa mise en pages. François Simon a cherché à mieux connaître, Paul Bert, anarchiste, et, docteur en médecine. Il a découvert qu'il était raciste, comme de nombreuses personnalités de gauche à son époque, et particulièrement, Jules Ferry. Paul Bert (1833-1886) écrivit ces mots terribles : « Les nègres ont la peau noire, les cheveux frisés comme de la laine, les mâchoires en avant, le nez épaté, ils sont bien moins intelligents que les chinois, et surtout que les blancs... Il faut bien voir que les blancs étant plus intelligents, plus travailleurs, plus courageux que les autres, ont envahi le monde entier et menacent de détruire ou de subjuguer toutes les races inférieures. Et il y a de ces hommes qui sont vraiment inférieurs. » Je retiens deux mots du terrible Paul Bert qui mourut pendant un voyage au Tonkin : détruire et subjuguer. La civilisation occidentale consumériste a détruit une large partie de l'humanité, et subjugue encore l'autre partie. Souvenons-nous des vers de Charles Baudelaire dans « A une malabaraise » : « Pourquoi, l'heureuse enfant, veux-tu voir notre France ce pays trop peuplé que fauche la souffrance, et, confiant ta vie aux bras forts des marins faire de grands adieux à tes chers tamarins, l'œil perdu et cherchant dans nos sales brouillards, des cocotiers absents les fantômes épars. » Fermez le ban ! Parmi les restaurants figure au Chardenoux, où règne le célèbre, Cyril Lignac révélé par une émission télévisuelle sur M6 dédiée au meilleur pâtissier. Cyril Lignac est aussi présent dans sa pâtisserie au 20, rue de Chardonne. Vous apprendrez que l'architecte, Jean-Michel Wilmotte a son couvert réservé au Bistrot Paul Bert, où, vous mangerez un pigeon en habits d'Automne, et selon Prévert, en été, comme en hiver, et par n'importe quel temps. J'aime beaucoup le onzième arrondissement de Paris. Je l'ai habité. Beaucoup d'ouvriers reflètent la mondialisation. On travaille dans ce quartier qui, le soir devient le rendez-vous de tous les plaisirs. Rue Paul Bert exercent des bouchers, des marchands de vins, des pâtissiers, de l'italien avec Retro Bottega, de l'oriental avec le Mansouria, du café 100% au Pure Café, sans omettre les terrasses comme les Funambules, ou, la Belle équipe, etc. Quelques recettes que vous dégusterez dans les établissements présents : les couteaux au persil plat de chez Mamy, le Croque-Monsieur de la cave du Paul Bert, les poireaux crayons, oseille, œufs de truite et mûres sauvages du Septime, etc. Le Village Paul Bert, un dépaysement permanent par le miracle d'un retour dans notre passé projeté dans les vertiges de l'évolution contemporaine. Un achat absolument indispensable ! Contient un index des recettes, et un autre pour les lieux. Relié, couverture cartonnée avec tranchefile. 249 p. Format : 25,5 x 20 cm. 29,90€.