Alexandre Jardin / Albin Michel
Alexandre Jardin démontre, depuis une quinzaine d'années, qu'il n'est pas seulement le membre ingrat d'une illustre famille, mais, un respectable romancier dont la production plaide favorablement. Dans sa dernière œuvre, il use d'un procédé d'équilibre, celui de parler en lieu et place d'une femme, Kelly Francoeur. Son acte militant basique ? Elle distribue des baffes, des gifles, à tour de bras. Je pose une question : dans son écriture, Alexandre Jardin n'abuse t'il pas de citations d'auteurs : Sartre, Stendhal, Céline, Victor Hugo, Montaigne, Flaubert, etc ? Je ne suis pas certain que les lecteurs d'Alexandre Jardin gobent toutes ses références littéraires. Nous sommes souvent au cœur d'un érotisme torride, limite pornographie : « la dernière pipe, ne plus frotter votre pénis contre mes fesses, Monsieur vous bandez raide, etc, etc... » Alexandre Jardin n'hésite pas à faire référence aux gilets jaunes, le contraire eut étonné. Auparavant, Alexandre Jardin entrait dans la confidence : « Je n'écris plus pour éviter par l'imagination, j'écris pour me révolter. » Désolé, je n'ai jamais ressenti autre chose que de la révolte, chez Alexandre Jardin. Ses mots, souvent violents, sont inimaginables dans la bouche d'une femme, plus attachée au sens de la nuance. Une lecture indispensable !... Broché. 314 p. Format : 22 x 15 cm. 19,90€. Alain Vollerin