Cent vues du mont Fuji / Picquier poche
Né en 1909 et mort en 1948, Dazai Osamu fait toujours l’objet d’un culte au Japon. La nouvelle génération est sensible à sa révolte contre la société japonaise rigide et conformiste. Riche héritier d’une famille de la classe dirigeante, il en fut banni à cause de ses sympathies pour les idées communistes, vivant avec une geisha de basse extraction, et laissant une jeune femme mettre fin à ses jours, prélude aux trois « suicides d’amour ». Comble du scandale, on lui reprocha d’avoir exploité ces événements pour en faire la source de son inspiration littéraire. Cet enfant terrible, toxicomane, souffrant de la maladie de la persécution, bénéficia d’une aura exceptionnelle. Il a laissé une empreinte considérable sur la littérature japonaise moderne, suscitant encore de nos jours une immense admiration. On le lit dans les écoles, on le commente, on le cite : il est maintenant un classique du XXe siècle au panthéon littéraire du Japon. Il faut découvrir ses récits, « découvrir un écrivain, pour entendre cette petite musique, ce curieux mélange de véhémence, d’humour et de familiarité qui dans une même page fait coexister l’envolée lyrique, l’émotion murmurée et le ton du journal intime."Dazai Osamu, le plus populaire des écrivains japonais de l’après-guerre mit fin à ses jours au sommet de sa gloire en se jetant dans une rivière avec une maîtresse névrosée. Il laissait derrière lui une femme sans le sou avec trois enfants en bas-âge et une autre maîtresse avec un enfant. Quel personnage ! Le pur romantisme noir, l’artiste maudit, une vie scandaleuse. Récits traduits du japonais par Didier Chiche. Edition établie par Ralph F. Mc CarthY. Broché. Format : 11 x 17 cm. 320 p. 9€. Paule Martigny. Mémoire des Arts