Dictionnaire François Mauriac / Honoré Champion
Sous la direction de Caroline Casseville-Ragot, maître de conférences en langue et littérature françaises à l’Université de Bordeaux Montaigne. Elle dirige le Centre Mauriac (TELEM) de l’Université et préside la Société Internationale des études mauriaciennes (SIEM), et Jean Touzot, professeur émérite de littérature française à l’Université Paris-Sorbonne, ses travaux portent notamment sur François Mauriac et Jean Cocteau. « Il a survécu durant les années noires de l’Occupation, participé à la Résistance intellectuelle, alimenté la littérature clandestine. Il a accompagné les soubresauts de la décolonisation, de l’Indochine à l’Algérie, et le souvenir de son combat en faveur du sultan reste vivace au Maroc. Son attention à la politique datait de l’affaire Dreyfus, elle s’est prolongée jusqu’à la présidence de Pompidou. Il en fut l’observateur lucide » écrit Jean Touzot dans la préface. L’œuvre littéraire de François Mauriac compte près de cent titres, donc autant d’entrées. Il fut poète, romancier et nouvelliste, dramaturge, essayiste, critique littéraire, mémorialiste, feuilletoniste dramatique, chroniqueur polyvalent. Ses fictions continuent d’inspirer les cinéastes. Dans l’introduction de Caroline Casseville-Ragot nous relevons son observation sur la complexité de Mauriac : « On le croit de droite, il pense à gauche. Fidèle mais rebelle, il résiste et se cabre. Catholique, il écrit des romans sulfureux au parfum de scandale. Bourgeois, il met en évidence les failles d’une société traditionnelle et réagit contre l’oppression et l’injustice. Provincial et sédentaire, il s’engage par-delà les frontières et défend une vision universelle de l’humanité. Académicien et Prix Nobel, couronné pour son œuvre romanesque, il s’impose comme éditorialiste et jette son « prix dans la bagarre ». Retentissante, sa parole singulière est portée par une voix brisée. En écho à cette fêlure, il y a un monde malade et un homme qui se bat. Inclassable. Mauriac dérange. » « Violemment attaqué et passionnément admiré, Mauriac ne laisse pas indifférent. » On comprend aisément que la production d’un dictionnaire sur François Mauriac ne pouvait être que surdimensionné. 72 contributeurs, plus de 700 entrées. Au hasard, n’importe laquelle d’entre elles est intéressante, voir surprenante : Amitié, amour, aristocratie, Aymé (Marcel), Beauvoir, Bécaud, Blanchot, Bloy, Breton, ,camps de concentration, cancer, Chateaubriand, Christ, Cocteau, communisme, Corrida, De Gaule, Dickens, Drieu La Rochelle, écologie, Eluard, engagement, épuration, érotisme, Faits divers, foi, Franco, Freud, Gandhi, gastronomie, Greco (Juliette), Guitry (Sacha), Halliday (Johnny), Hawthorne, Hitler, inceste, Islam, jazz, jésuites, justice, Kafka, La Fontaine, lune, Machiavel, Malraux, médecins, monstres, mort, mots d’esprit, Napoléon Ier, Nietzsche, Nouveau roman, Occupation, opéra, pape, Pascal, Péguy, pétitions, Picasso, progrès, Radiguet, Renan, Rimbaud, rire, sacrifice, sainteté, Siècle des Lumières, solitude, Sollers, surréalisme, tabous, Tartuffe, théâtre, torture, Vailland, Valéry, Vilar, Weil (Simone), Wilde, Woolf, Zadkine, Zola, etc. Indispensable pour les amateurs de littérature et d’esprits libres. Broché. Format : 12 x 19 cm. 1204 p. 38€. Paule Martigny