La passion de l'art et de la culture toujours aussi ardente
par Paule Martigny

Alain Vollerin est désormais un être céleste. Son œuvre et son esprit lui survivent, dont ce blog créé avec moi-même en 2011. L'aventure perdure, mais sans ses décapants Coups de Trique. Ils étaient sa signature. Celle d'un esprit libre et clivant : « l’insolence en réponse à l’indolence ». Son édito est archivé et consultable dans la rubrique Coups de Trique.
Continuez à lire blog-des-arts.com où des articles sont régulièrement publiés dans les rubriques Livres, Art, Littérature, Livres jeunesse, BD, Gastronomie et Spécial Fêtes. L'action culturelle et artistique de Mémoire des Arts est toujours engagée dans l’esprit de transmission. Un autre style, mais une même volonté de partage des connaissances. Moins au vitriol, mais espérons le, toujours avec pertinence et dans un souci d’indépendance.
A Lyon, la galerie, 124 rue de Sèze, présente des œuvres de peintres lyonnais de la deuxième moitié du XXe et du XXIe siècle, ainsi que la collection des livres d'art écrits par Alain Vollerin et édités par Mémoire des Arts.
N’hésitez pas à consulter le catalogue des éditions Mémoire des Arts sur memoire-des-arts.com

à nous dire

Et meurent les marionnettes / Calmann-Lévy

Vendredi, 23 Avril, 2021 - 11:24

Quand le costume de Guignol se teinte de sang

Lyon. Meurtre sur l’Ile Barbe et enquête au Parc de la Tête d’Or. Le romancier savoyard Yves Hugues (4 janvier 1960 - juin 2020) a écrit pour la radio et la télévision (notamment pour Le Bébêtes Show » et « Les Guignols de l’info »). Il est l’auteur de pièces de théâtre et de nombreux livres pour la jeunesse. Parmi ses romans, plusieurs polars furent édités chez Calmann-Lévy. Les Lyonnais retrouveront un environnement familier : le parc de la Tête d’Or, lieu principal du récit avec le castelet Guignol, et le zoo avec l’éléphante qui devait être euthanasiée. Le jeune marionnettiste du théâtre de Guignol du parc de la Tête d’or à Lyon est retrouvé assassiné sur l’île Barbe près de l’auberge. Les marionnettes étaient toute sa vie. Il était très motivé, très impliqué dans son métier. Sa famille tenait le castelet de Guignol depuis plusieurs générations. Serge faisait fabriquer de nouvelles marionnettes et désirait voir Guignol inscrit au Patrimoine immatériel de l’humanité. C’est donc dans son cercle familier qu’Alice Amelin, commandante de la PJ chargée de l’enquête, cherche une piste, mais aussi dans le zoo, dont la vieille éléphante Clochette fascine les enfants, à commencer par son fils, Eliott avec qui elle vit sur une péniche. Rien de bien concluant jusqu’à ce qu’Alice découvre, chez un sculpteur sur bois du Vieux-Lyon, une marionnette de femme aux yeux verts, que le jeune homme avait commandée peu de temps avant sa mort. Ce personnage, bien éloigné du répertoire classique de Guignol, a-t-il joué un rôle dans son assassinat ? Elle remonte la vie du jeune homme. Serge était un enfant craintif, il faisait des cauchemars récurrents depuis l’âge de dix ans. Une nuit, il avait été effrayé par un petit singe terrifiant au pied d’un arbre. Par le passé, il avait sauvé une jeune femme de la noyade dans le lac du Parc. Un suicide en plein hiver. Des éléments relient intimement ces deux faits. On est emporté par cette enquête qui met à jour une histoire douloureuse. Un roman touchant, une intrigue originale, absolument conseillé. Le dernier livre d’un écrivain hélas brutalement décédé à soixante ans, en juin 2020. Collection Territoires. Broché. 15 x 23 cm. 368 p. 18,50€. Paule Martigny