L’année du coq de feu / Editions Grasset
Marc Lambron, admiré par les Lyonnais publie son roman dans la collection Littérature française et nous rappelle que l’année de publication de son Coq de feu était une expérience, car il savait qu’un Journal existe autant par le moment où il est écrit que par celui où il est publié. Tel un vin, il gagne à vieillir en fût : le temps est un excellent coauteur… « Cinq ans seulement, 2017-2022, ont conféré à l’état du monde une allonge, qui en d’autres époques, eût requis plusieurs décennies. C’est pourquoi cette archive prend tout son sel en contrepoint d’une nouvelle année électorale. » L’auteur est un romancier qui obtint en 1993 le prix Femina. Il est journaliste, critique littéraire, chroniqueur dont quatre volumes publiés sous le titre « Carnet de bal ». Diariste pendant quarante ans chez Grasset, Marc Lambron fut élu à l’Académie française en 2014. Dans une sorte de préface il confie : « C’était il y a cinq ans. En ce temps là on ignorait l’existence des gilets jaunes et le futur virus qui partirait d’un marché chinois. » Un fort volume de 700 pages d’un véritable lyonnais qui écrit : « 2017 s’achève, des mots vont se dissoudre dans le blanc du papier. Dernière image ? Je suis allé au Parc de la Tête d‘Or pour saluer Lulu. J’ai dit plus haut que c’est une guenon. Je me souviens de l’avoir vue sauter de branche en branche, assumant avec bravoure la mission existentielle qui était de faire le singe. » Il écrit en fin d’ouvrage : « Toute comédie humaine procède du simiesque. Je regarde avec confiance la guenon d’élection. » Je vous recommande la lecture de ce roman qui contient une foule d’informations capables d’enrichir votre connaissance du monde. Broché. Format : 15,3 x 23,5 cm. 700 p. 28€. Alain Vollerin