L’homme qui ne mentait jamais / Picquier Poche
Lao She (1899-1966) est né dans une famille mandchoue de la capitale, Lao She, pseudonyme littéraire de Shu Qingchun, a dès son enfance été plongé dans une société en pleine évolution. Après avoir enseigné pendant une vingtaine d'années, notamment en Angleterre, l’écrivain, à la suite du succès remporté par son fameux « Pousse-pousse », a pu se consacrer entièrement à son œuvre. Romancier et dramaturge, il écrit de nombreuses nouvelles reprises dans « Gens de Pékin », dont est extrait Histoire de ma vie. Ici, quatorze nouvelles ont été choisies parmi la quarantaine officiellement recensée. Publiées entre 1934 et 1939, elles sont d’une grande diversité. Certaines sont pittoresques, d’autres développent une analyse psychologique des personnages. L’introspection domine. Les protagonistes s’efforcent de se persuader qu’ils sont dans le bon chemin, comme « L’homme qui ne mentait jamais ». « La mort d’un chien » publiée en 1939, se situe pendant la période tragique de la Chine envahie par le Japon. Dans « L’ordonnance » Lao She met en scène un pauvre garçon qui doit rapporter un médicament à son père. Les policiers développaient plus de zèle et de bravoure pour arrêter de pseudo chinois subversifs que pour s’en prendre aux soldats japonais. On retrouve dans ces histoires toute l'éblouissante verve mâtinée d'esprit critique de Lao She. Toutes ces nouvelles « puisent à une veine satirique qui s'étonne des dérisoires efforts des hommes pour ajuster leurs rêves avec le réel, et leur image d'eux-mêmes avec les faits." Nouvelles traduites du japonais par Claude Payen. Broché. Format : 11 x 17 cm. 368 p. 9€. Paule Martigny. Mémoire des Arts