La désobéissance d'Andréas Kuppler / Editions Héloïse d'Ormesson
Cet excellent roman de Michel Goujon met en lumière une question : comment le peuple des grands humanistes et philosophes, celui de Goethe, a-t-il pu accueillir en son sein la barbarie nazie? Le récit est construit de telle façon que le lecteur suit l'évolution des mentalités, la montée en vigueur des Jeunesses hitlériennes, et le goût de la revanche qui favorise la manipulation des consciences avec pour finalité de retrouver « la grandeur de la race aryenne ». Au fil des événements l'emprise sournoise progresse engendrant fanatisme et obéissance. Pourtant Andreas Kuppler, journaliste sportif qui vient de couvrir les jeux Olympiques d'hiver de Garmisch-Partenkirchen en 1936, veut rester en accord avec sa conscience. Il a compris que ces jeux étaient une vitrine pour la propagande nazie. Sa désobéissance symbolise le triomphe de la lumière sur l'obscurantisme. L'auteur nous entraîne dans la tourmente de l'histoire avec un jeune couple dont la femme est en mal d'enfant alors que Hitler encourage la procréation pour une race allemande forte. Magdalena comme ses parents adhère aux thèses du Fürher. La tiédeur d'Andreas pour le nazisme et la névrose de Magda s'intensifient. La Gestapo qui sait tout veille et resserre la pression… Préface de Franz-Olivier Giesbert. Postface d'Edmonde Permingat. Première édition Héloïse d'Ormesson 2013. Broché. 240 p. Format : 14 x 20 cm. 17€. Paule Martigny