Là où nous sommes chez nous / Actes Sud
Maxim Leo nait en 1970 et grandit à Berlin-Est. Il est journaliste au « Berliner Zeitung », scénariste et écrivain franco-allemand. Son grand père maternel Gerhard Leo, journaliste franco-allemand fut résistant. Sa mère Annette Leo est historienne et chercheuse et son père Wolf Leo est plasticien. Maxim Leo a étudié les sciences politiques à Berlin et à Paris. En 2002, il a reçu le Prix franco-allemand du journalisme, et en 2006, le Prix Theodor Wolf. En 2011, il a obtenu le prix du livre européen pour son roman autobiographique, « Histoire d'un Allemand de l'Est », publié chez Actes Sud. Dans son livre paru en 2019 « Wo wir zu Hause sind : Die Geschichte meiner verschwundenen Familie » il part à la recherche de sa famille juive et de son exil. Il a été traduit par les éditions Actes Sud sous le titre « Là où nous sommes chez nous ». Dans ce nouveau roman familial, il enquête sur sa famille d'origine juive, dispersée à travers le monde en raison du nazisme. Au fil du récit il se rend chez eux, en Angleterre, à Berlin , en Israël, en Autriche, en France où il entame de longues conversations. Il revient au point de départ, à partir des destins de sa grand-tante Ilse et de ses deux cousines Hilde et Irmgard. Ilse avait quinze ans, Irmgard devenue Nina en avait vingt-deux, et Hilde vingt-six, quand elles ont du quitter l’Allemagne, arrachées à leur existence devant fuir vers l’inconnu. Maxim Leo a voyagé sur les traces de ces trois Berlinoises, interrogé les familles, fouillé greniers, caves et archives en quête de documents et photos. Il s’est appliqué à rédiger leurs biographies constatant que le corps arrive dans le nouveau pays, mais pas l’âme. On suit alternativement le parcours des membres de sa famille, dont certains sont communistes, sont déportés ou internés (notamment à Gurs), s'engagent dans la Résistance ou partent vivre dans un kibboutz dans ce qui deviendra l'État d'Israël. À travers ces différents récits, Maxim Leo pose des questions fondamentales : quels facteurs influencent et fondent l'identité d'une personne ? Comment l'exil, la fuite, la violence, l'oppression et la guerre imprègnent-ils les générations suivantes ? Et qu'est-ce qui fait qu'un jour, on se sent chez soi quelque part ? Et sans cesse l’ironie de l’Histoire. Maxim Leo retrace aussi le retour émouvant de leurs enfants et petits-enfants à Berlin qu’ils ne connaissaient pas, la patrie perdue de leurs ancêtres, où ils éprouvent le sentiment étrange de se retrouver chez eux. Traduit de l’allemand par Olivier Mannoni. Broché. Format : 11,5 x 21,7 cm. 368 p. 22,80€. Paule Martigny