Le dernier bain de Gustave Flaubert / Seuil
Une entrée dans l’intimité de Flaubert, celle de son enfance, de son adolescence à la sensualité tumultueuse. Régis Jauffret se projette dans la tête de Gustave. C’est périlleux mais parfaitement maîtrisé : la mélancolie, la tentation du suicide, l’obsession des mots, de la phrase parfaite, le lecteur compulsif véritable dévoreur dès l’enfance, le solitaire, le vitupérant. Seul un écrivain dans l’empathie pouvait maîtriser l’exercice. Le 8 mai 1880, au matin Gustave Flaubert prit un bain. Il décéda peu après dans son cabinet de travail d'une attaque cérébrale sans doute précédée d'une de ces crises d'épilepsie dont il était coutumier. Allongé dans l'eau il revoit son enfance, sa jeunesse, ses rêves de jeune homme, ses livres dont héroïnes et héros viennent le visiter. Il se souvient d'Élisa Schlésinger, la belle baigneuse de Trouville qui l'éblouit l'année de ses quinze ans, de Louise Colet dont les lettres qu'il lui adressa constituent à elles seules un chef-d'œuvre mais aussi de l'écrivain Alfred Le Poittevin qui fut l'amour de sa vie et de Maxime du Camp, l’ami des premiers jours. L'œuvre de Régis Jauffret est composée de vingt-cinq ouvrages dont Microfictions, Sévère, La Ballade de Rikers Island et Papa. Broché. Format : 14 x 20 cm. 336 p. 21€. Paule Martigny