Le gardien de Téhéran / Plon
Stéphanie Pérez grand reporter de France Télé depuis près de 25 ans est chargée de l’international. Elle s’est rendue plusieurs fois en Iran et a couvert plusieurs conflits en Irak et en Syrie et plus récemment en Ukraine. En 2018, elle remporta le Prix Bayeux des lycéens, et le Laurier du grand reporter Patrick-Bourrat dont on se souvient de la disparition tragique. Après ce prix obtenu en 2020, Stéphanie Pérez dont il s’agit du premier roman s’interroge : que deviendront ces œuvres d’art avec les Mollahs ? A l’origine, il s’agit d’une histoire vraie, celle du musée d’art contemporain de Théréran et de son gardien. Un homme seul face à la menace des religieux fanatiques qui a réussi à sauver 300 chefs d’œuvre d'art moderne, le trésor de l'Impératrice des arts Farah Diba. Au printemps 1979, à Téhéran, alors que la Révolution islamique met les rues de la capitale iranienne à feu et à sang, les Mollahs brûlent tout ce qui représente le modèle occidental vanté par Mohammad Reza Pahlavi, le Chah déchu, désormais en exil. Seul dans les sous-sols du musée d'Art moderne de Téhéran, son gardien Cyrus Farzadi tremble pour ses toiles. Au milieu du chaos, il raconte la splendeur et la décadence de son pays à travers le destin incroyable de son musée, le préféré de Farah Diba, qui chérissait les Impressionnistes alors que le Chah privilégiait l’art moderne. Leurs goûts étaient complémentaires. Cette collection inestimable de tableaux de maîtres avaient permis aux Iraniens de découvrir les chefs d’œuvre de Monet, Gauguin, Toulouse-Lautrec, le pop art d'Andy Warhol et de Roy Lichtenstein, le cubisme de Picasso ou encore l'art abstrait de Jackson Pollock. Mais que deviendront ces joyaux que les religieux jugent anti islamiques ? Face à l'obscurantisme, Cyrus, à 25 ans à peine, devient par la force de sa détermination le gardien d'un trésor à protéger contre l'ignorance et la morale islamique. Broché. Format : 14 x 22,5 cm. 235 p. 20€. Alain Vollerin