La passion de l'art et de la culture toujours aussi ardente
par Paule Martigny

Alain Vollerin est désormais un être céleste. Son œuvre et son esprit lui survivent, dont ce blog créé avec moi-même en 2011. L'aventure perdure, mais sans ses décapants Coups de Trique. Ils étaient sa signature. Celle d'un esprit libre et clivant : « l’insolence en réponse à l’indolence ». Son édito est archivé et consultable dans la rubrique Coups de Trique.
Continuez à lire blog-des-arts.com où des articles sont régulièrement publiés dans les rubriques Livres, Art, Littérature, Livres jeunesse, BD, Gastronomie et Spécial Fêtes. L'action culturelle et artistique de Mémoire des Arts est toujours engagée dans l’esprit de transmission. Un autre style, mais une même volonté de partage des connaissances. Moins au vitriol, mais espérons le, toujours avec pertinence et dans un souci d’indépendance.
A Lyon, la galerie, 124 rue de Sèze, présente des œuvres de peintres lyonnais de la deuxième moitié du XXe et du XXIe siècle, ainsi que la collection des livres d'art écrits par Alain Vollerin et édités par Mémoire des Arts.
N’hésitez pas à consulter le catalogue des éditions Mémoire des Arts sur memoire-des-arts.com

à nous dire

Le général a disparu / Grasset / Rentrée littéraire 2019

Mardi, 30 Juillet, 2019 - 09:16

Courageux portrait de l'homme qui doutait...

Georges-Marc Benamou, écrivain, journaliste, producteur fut une sorte de biographe de Mitterrand, l'infréquentable. Ici, il s'engouffre sur les pas du général de Gaulle, en nous laissant penser parfois qu'il va s'enliser, et nous entraîner dans ses méandres. Georges-Marc Benamou n'est pas très clair, à propos du retour du général, en 1958. C'est la faillite de la gauche, celle de Mendès-France, de Mitterrand, à trouver une fin à la guerre d'Algérie qui fit du général un providentiel recours. Il y avait donc une condition sine qua non : Ramener la paix en Algérie, au prix de tous les sacrifices qui amenèrent la révolte de l'OAS, et le désaccord du général Marcel Bigeard. Les grands bénéficiaires étaient les forces de gauche, en particulier, le parti communiste français, très présent dans le contrôle du pouvoir, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Certains n'ont jamais pardonné à de Gaulle son choix du fauteuil élyséen, contre un accord avec les socialo-communistes. Contrairement à l'image d'Epinal, de Gaulle vivait dans le doute. Il n'est pas inutile peut-être de le savoir, mais, de Gaulle, comme Mitterrand était natif du signe du scorpion, animal étrange, incontrôlable, et suicidaire. Georges-Marc Benamou a très bien traduit les scrupules, le manque d'idées du général, lorsqu'éclatèrent les événements de 1968 déclenchés par des étudiants à Nanterre, sous la responsabilité d'un jeune homme qui nous couvre de honte, lorsqu'on voit quel politicard avide de pouvoir et d'argent, il est devenu, pris dans la graisse, et la concupiscence. Pauvre révolution ! Georges-Marc Benamou rapporte bien l'isolement du général, la vieillesse de ses proches, ses colères contre Georges Pompidou, bien meilleur homme politique que lui, plus cultivé, plus distingué, la surprise du général Massu lorsqu'il débarqua avec son épouse, dans la garnison de Baden-Baden. Surtout, Georges-Marc Benamou a le courage de décrire un vieillard isolé, prêt à faire tirer sur le peuple. Une pensée indigne du libérateur de la France. Il faut lire ce livre très utile qui vous permettra d'obtenir le recul nécessaire, pour ne plus japper avec les foules conditionnées dans une admiration imméritée pour le pseudo « grand homme » !... Broché. 233 p. Format : 20,5 x 14 cm. 19€. Parution 14 août 2019. Alain Vollerin