Lune de papier / Actes Sud
Mitsuyo Kakuta est née en 1967, dans la préfecture de Kanagawa au sud de Tokyo. Diplômée de littérature de l’Université de Waseda à Tokyo, elle commence par écrire pour la jeunesse. Elle obtient de nombreux prix et en 2005, le prix Naoki, pour Celle de l’autre rive (Actes Sud 2008). Elle est l'auteur de La Maison dans l'arbre (Actes Sud, 2014) et La Cigale du huitième jour (Actes Sud, 2015) qui a été porté à l'écran par Akimistu Sasaki. « Lune de papier » parut au Japon en 2012. Dans les premières pages de ce roman à suspense, Rika a passé la frontière. Elle est en cavale en Thaïlande. Après une arnaque de cent millions de yens, la presse japonaise s’affole et la police la recherche ardemment pour détournement de fonds. Tout a commencé ainsi, mariée depuis peu, Rika tente avec beaucoup d’humilité de correspondre à l’image qu’elle se fait du bonheur conjugal, mais ne tarde pas à percevoir l’inélégance de son mari. Elle décide de réintégrer le monde du travail pour assumer ses propres dépenses. Les achats compulsifs sont au centre du livre, comme antidote au vide, à l’angoisse, à la dépression mais ils auront des conséquences dramatiques pour Rika et pour Aki, son amie et confidente, qui devra divorcer et perdra la garde de sa fille. Rika prépare un examen qu’elle obtient haut la main et entre dans une banque où lui est rapidement attribué un poste de responsable de clientèle. Rika s’attelle ainsi à la gestion de produits d’épargne un peu particuliers, puisqu’il s’agit de les vendre exclusivement à des personnes âgées dont elle doit gagner la confiance à l’occasion de visites régulières, et toujours à domicile. Un jour elle rencontre Kota, un étudiant passionné de cinéma, puis pour l’aider et couvrir ses dépenses, elle fait de faux certificats de dépôts et détourne les fonds de riches clients âgés et crédules et perd peu à peu le sens des réalités. Traduit du japonais par Sophie Refle. Collection « Lettres japonaises ». Broché. Format : 11,5 x 21,7 cm. 336 p. 22€. Du même auteur, parution simultanée en Babel : « La Cigale du huitième jour ». Paule Martigny. Mémoire des Arts