Mémoires - Maurice Druon / Plon
Collection l'Abeille. Cent ans, après la création de la « bibliothèque Plon », la Maison fait renaître sa collection de livres de poche. Je vous recommande particulièrement la lecture de ces longues confidences de Maurice Druon qui fut Secrétaire perpétuel de l'Académie française, et son parcours, où, rien n'est jamais évident. Sa mère, élève au conservatoire de Paris, comédienne, épouse de « Siber » frère désespéré de Joseph Kessel qui se suicidera en se tirant une balle dans le cœur, dans un hôtel parisien. La mère de Maurice Druon, auteur des Rois maudits, et, des Grandes familles, avait déclaré à son fils que son père était mort de l'épidémie de grippe espagnole, 400 000 morts, en France, une hécatombre en rapport de la ridicule pandémie de Coronavirus. Celui-ci apprendra, en des circonstances fortuites, qu'il n'en était rien. Vous saurez qui était René Druon. Vous apprendrez, comment Maurice Druon, qui fut un ministre de la Culture contesté entre 1973 et 1974, fit la connaissance de Michel Debré qui sera son témoin de mariage, lorsqu'il épousera, Geneviève, la fille de Fernand Gregh qui figure dans les poètes d'aujourd'hui sélectionnés par Adolphe van Bever, et, Paul Léautaud, au Mercure de France, Vous vivrez sa longue traversée des Pyrénées avec son oncle Joseph Kessel pour rejoindre Londres, et le général Charles de Gaulle, vous chanterez avec lui le Chant des Partisans qui devint l'étendard musical de l'armée des ombres, etc, etc. Vous croiserez en outre de nombreux personnages historiques : Max Jacob, Pierre Chambry, Jean-Gérard Fleury, Jeannette de Brissac, Emmanuel d'Astier de la Vigerie, Jean-Louis Crémieux-Brilhac, la marquise Luisa Casati, amante de Gabriele d'Annunzio, Gaston Palewski, Pierre Brossolette, Thierry d'Argenlieu, Jean Oberlé, Maurice Van Moppès, Pierre Dac, Madeleine Sablon amante de Joseph Kessel, Antoine de Saint-Exupéry, Jean Mermoz, Philippe Hériat, Edgar Faure, etc. Maurice Druon avait des opinions tranchées : « J'ai dit combien j'étais loin de déiifier Rimbaud et Lautréamont. Le Surréalisme ne me laissait pas indifférent : il m'irritai furieusement. » Vous devez lire cet ouvrage qui vous permettra de faire la lumière sur un univers à jamais disparu. 682 p. Format : 17,5 x 11 cm. 13€. Chez le même éditeur, lisez aussi en grand format (mars 2010), C'était ma guerre, ma France et ma douleur. Alain Vollerin