Mission divine / L’Iconoclaste
Stéphane Durand-Souffland est chroniqueur judiciaire au Figaro. Il est l’auteur de quatre autres livres, dont "Bête noire" avec Dupont-Moretti (Michel Lafon, 2012), et « Jours de crimes » avec Pascale Robert-Diard (L’iconoclaste, 2018). Il a conçu « Mission divine » comme un roman. Il est librement inspiré d’un fait divers : le meurtre en 2008 du petit Valentin, par un déséquilibré, Stéphane Moitoiret qui cheminait à travers la France depuis une vingtaine d’années avec sa compagne, Noëlla Hégo. Ils ont été respectivement condamnés à trente ans de réclusion criminelle et à cinq ans de prison. Stéphane Durand-Souffland a suivi les deux procès et confie que c’est l’une des histoires qui l’ont le plus marqué en vingt ans de journalisme judiciaire. Par le biais du roman il aborde la problématique de la justice confrontée à la folie. Dans le livre, Etienne est parti de chez lui à 18 ans. Il rencontre Sylvia dans un café où elle tire les cartes. Ils partent ensemble sur les routes. Sylvia se fait appeler Sa Majesté. Elle prononce des formules magiques, des obligations divines. Lui, est en adoration de la déesse qui lui accorde le suprême honneur de devenir son « secrétaire ». Ils sont roi et reine d’Australie et font la route pendant vingt ans pour réparer le monde, pas moins. Puis un soir, après une dispute avec Sa Majesté, Etienne pense qu’il faut qu’il fasse un retour en arrière, une magie, une offrande, pour que tout se remette en ordre. Il croise un enfant à bicyclette et le tue de 42 coups de couteau. Acte qu’il niera accusant son clone. Un récit très bien construit. Broché. Format : 13 x 18 cm. 268 p. 19€. Paule Martigny. Mémoire des Arts