Périphériques / Au Diable Vauvert
William Gibson, auteur de «Neuromancien », vit à Vancouver. Considéré comme le fondateur du cyberpunk, il peint de livre en livre, un tableau prémonitoire du futur de l'humanité. Dans l'Amérique délabrée d'un futur proche, Flynne Fisher vit en participant à des jeux vidéo pour le compte d'accros fortunés. Au cours d'une session, elle assiste à une mort d'un réalisme confondant. Témoin d'un réel meurtre, elle est en danger. A travers l'histoire de la jeune Flynne ballottée entre deux mondes, entre deux futurs, l'auteur tisse un récit critique du présent. Lynne fait des allers-retours entre son corps et le périphérique, qui la perturbent à tel point qu'elle ne sait plus si elle a faim. Avec cette intrigue, William Gibson évoque avec ironie une catastrophe nommée Jackpot. Il y a deux sortes de néo-primitifs : ceux qui ont survécu au jackpot seuls et ceux qui se sont retirés ensuite du système mondial. Le périphérique est le nom donné aux enveloppes artificielles, programmé avec différents profils. Dans « Périphériques », les technologies ont avancé, mais les aspirations des hommes sont toujours les mêmes. En suivant le chemin de l'argent, on s'approche toujours de la vérité. La violence constante et des souffrances inimaginables avaient accompagné les progrès scientifiques, le présent se transformant en abattoir. On y rencontre des doubles confondants. « Les humains du futur tentent de réparer un passé, qu'ils savent n'être pas le leur, comme une culpabilté rétroactive. » Une anticipation pas si lointaine de nous. Monde réel, monde virtuel, exosquelettes, drones sophistiqués, petits robots à la mode, marchés remplis d'algorithmes de trading rapaces, darknet… Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Laurent Queyssi, également auteur et scénariste. Paru en version originale en 2015, au Canada. Broché. Format : 13 x 19 cm. 624 p. 23€. Paule Martigny