Quarantaine / Rouergue noir
Ecrit en 2005, ce roman de Peter May n’avait pas été publié. Les éditeurs anglais jugeaient sa description de Londres victime du H5N1 irréaliste. On peut attester aujourd’hui que l’improbable s’est accompli. L’auteur relégua alors son manuscrit Confiné chez lui alors que la Covid-19 sévissait mondialement, le moment d’exhumer « Quarantaine ». lui parut propice. Peter May qui avait réuni une importante documentation sur la grippe espagnole au cours de ses investigations découvrit les horreurs qu’une grippe aviaire était capable de se répandre à nouveau. Dans « Quarantaine » en plein cœur de Londres, un espace est choisi pour construire un hôpital de toute urgence. La découverte des restes d’un enfant, à vrai dire, des ossements, va constituer la fondation du roman. MacNeil qui vient de démissionner vit ses dernières heures de flic. Il est envoyé sur les lieux et l’enquête va démarrer tambour-battant, car oui, le temps presse dans ce Londres infecté coupé du monde. Une machination abominable est en place, issue en grande partie du meurtre de la fillette, dans une ville en butte aux pillages où les soldats en patrouille font la loi. Peter May né en 1951 à Glasgow vit dans le Lot. Il a d'abord été journaliste avant de devenir l'un des plus brillants et prolifiques scénaristes de la télévision écossaise - signant plus de 1000 génériques en 15 ans. Il y a quelques années, Peter May a décidé de quitter le monde de la télévision pour se consacrer à l'écriture de ses romans. Son œuvre est publiée en France par les éditions du Rouergue, où l'on peut lire sa "Trilogie de Lewis" : L'Ile des chasseurs d'oiseaux (2009), L'Homme de Lewis (2011) et Le Braconnier du lac perdu (2012, prix Polar international du Festival de Cognac), La mort aux quatre tombeaux (2015), Les fugueurs de Glasgow (2015). A lire absolument. Traduit de l’anglais par Ariane Bataille. Broché. Format : 14 x 20 cm. 320 p. 22€. Paule Martigny