Typhon / Autrement
Collection Les Grands romans publiés par Autrement depuis plus de quarante ans. Préface de Mathias Enard, né en 1972, auteur de « Boussole » (Prix Goncourt, 2015) et plus récemment de « Banquet de la confrérie des fossoyeurs ». Les Français ont découvert les aventures du navire Nan-Shan en mer de Chine dans la Bibliothèque Verte comme « Croc Blanc » ou « L’île au trésor ». Typhon avait été traduit pour la première fois en français par André Gide en 1918 pour Gallimard. Le roman entretient une relation avec les aventures vécues par Joseph Conrad lui-même. Il écrivait dans son prologue que si le capitaine MacWhirr n’a jamais existé il « est le produit de vingt années de ma vie ». Dans Typhon (1903), publié quatre ans après « Au cœur des ténèbres », le vapeur Nan-Shan qui affronte les éléments, est décrit comme un être humain. Les hommes d’équipage sont aussi violents que le typhon et le capitaine est une brute « dont l’obstination devient une forme d’héroïsme ». Les passagers sont l’image de l’enfer dans l’enfer, la cinquantaine de coolies chinois étant considérée comme une cargaison. Lisez ou relisez Typhon. Vous retrouverez les intentions de Conrad qui venait de terminer « Au bout du rouleau ». Les aventures sont toujours pour lui que prétextes à percer l’âme humaine. Traduit de l’anglais par Odette Lamolle. Broché avec rabats. Format : 11,5 x 18,5 cm. 184 p. 8€. Paule Martigny. Mémoire des Arts