Journal d’une invasion / Futuropolis
24 février 2022. Premier jour de guerre en Ukraine. Igort raconte. Il avait déjà évoqué les racines de ce conflit dans les Cahiers ukrainiens en 2015, et les Cahiers russes en 2012. Marié en Ukraine, la famille de son épouse y vit toujours. Les premiers dessins de cet album ont été faits alors qu’il était au téléphone avec ses proches. Il écrit en préambule "Une guerre n’est jamais qu’une saloperie de guerre. Il n’y a pas d’épopée, pas de gloire, que de la misère." Dans cette œuvre spontanée remarquable, où bande dessinée voisine avec récits illustrés, Igort montre les civils saisis par la guerre. De multiples histoires de gens tirés de leur existence "normale". On est saisis d’effroi et de compassion. Il dépeint comment "la vie résiste et se développe malgré les situations extrêmes et tragiques. A Kiev, par exemple, le ramassage des poubelles a toujours lieu." L’éditeur écrit : "Pour Igort, ce livre s’est fait dans la douleur. Raconter l’horreur laisse des traces, jours après jours, sans savoir quand ni comment cela allait s’arrêter." Un Cahier qui marquera les esprits. Une lecture vivement recommandée. Traduit de l’italien par Laurent Lombard. Relié. Format 20 x 27,2 cm. 168 p. en couleurs. 22€. Paule Martigny